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la loi et l'usage sont en ce pays cy  formellement opposés.  M. B. Comte peut
                       bien les saisir et en toucher chaque année l'usufruit  jusqu'à  ce qu'il  soit en.-
                       iieremetit rempli de sa creance, et je ne crois pas qu'il veuille sur cela entre-
                       prendre un procès qu'il  perdroit surement.
                           Ma lettre est déja bien longue, Monseigneur, eî même trop, mais il faut
                       que je  vous dise encore un  mot du sr Cadet, et qui intéresse vus clieres  et
                       respectables  religieuxs de i'hopital génbral.  Vous avés vu par le bordereau
                       que je voiis ai envoyé par ma preiiiicre lettre ce dolit il s'est  rcconnu  redeva-
                       ble envers ces. Danics et  dont  il a  [~roiiiis <le s'acqiiirter  d6s que ses affaires
                       seront liquidées vis à vis du Roi, et comme ils sont entre lcs mains de Sa Ma-
                       jesté  ou  plutot  de  la comniission. je  ne  crains pas  qu'il  manque de  parole.
                       Mais il y a un article de boeufs et dc vaches que le sr Graiidniaiion a égalle-
                       ment  fait enlever siir une metairie  qui appartient à ces Dames et qui est  de
                       3066l  Il9 6  qui, sur le pied  de  la  retiuc:ioii  <lu 3'  Cadet.  iie se trouveront
                       inonter qu'à  1533l S5 9.
                           Le Sr Cadet paroit faire difficulté de convenir que le sr Grandmaison
                       etoit alors son comriiis;ionnaire,  et siir cela j'aurois  liesoin de certificats qui
                       attestassent  le contraire  si  cela etoit possible quoique  j'es~re sans cela  lui
                       faire acquitter sa dette et celle du sr Grandmaison.
                           Eiicore  1111  mot sur vos cheres religieuses de l'hopital pl. Je  n'ai point
                       vu dans la declaration et l'assignat  de leiirs biens à M. R. Conite une petite
                       partie de  rente de 100' qui leur vient  du  legs de feu Mgr le  <Iiir D'orleaiis
                       et dont il est dU plusieurs années que j'imagine  que feii hl. Savary n'y a pint
                       touché  faiite de procuration depuis la mort de mon ancien doiiiesiique. nom-
                       me  Paris.  à qui  ces dames sont  restéeî  redevables de 103'  dont  il  etoit  en
                       avance vis à vis d'elles; et il y a de plus, iine lettre de change de 2001 qu'el~les
                       ont  tirée  l'année  dre et  qui  a  et6  ûrquiPi6e  pour  ellei.  Et vous  ine  fer&.;
                       plaisir  de leur dire qu'il  est  necessaire  qu'elles  envoient  incessamment  une
                       procuration  pour toucher  CY  qui  est  dit  de  cette  petite  rente.  attendu  qiie
                       quand onest 5 ails à toucher les rentes sur I'hotel de ville, les fonds en sont
                       portés au tresor royal. et qu'on  a toutes les peines du monde 6 les en  retirer.
                       Pour lecoup je n'en  peux plus, Monseigneur. ainsi je  finis zt j'en  suis reduit
                       à vous supplier de vouloir bien fai8re mes excuses à toute vos cheres et res-
                       pcctahles cornGs si  je  ne leur <cris pas viir r'ette fois. aussi  bien  qu'à  toi13
                       MM, vos ecclesiastiques  riont j'ai  l'honneur  d'stre connn. et j'ose  me flatter
                       qu'à mon  àge mes  ,excuses seront recuej.  et surtoiit de  votre  main.
                           Vous  trouverés cy  joint  un  paquet  qui m'a  et6 adressé  pour vous  par
                       Mesde' de Pontlniand.  Pemiettbs qiie je  \,«us  reiiouvelle les assurances de
                       mon atBcliement  et du respect avec Icqiiel je  suis et mai toute ma vie, Mon-
                       seigneur, votre tres humble et  tres okissant  serviteur

                                                         1, 'ABBÉ  DE  1, 'ISI~EDIEC
                      a Paris ce 31 mars 1767.

                          Je vous demande en grace, Monseigneur, de vouloir bien  faire passer le
                      plus tot pssible le paquet cy inclus à la communauté de la Congregation de
                      Montreal, c'est  une cominission  importante dont je me suis chargé.
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