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Voilà, Monsieur, une partye de ce que j'avois à vous dire sur la por-
tion qui en est confiée à vos soins et à ceux de M. Perrault aux 3 Rivit:-
Tes. . . et de M. de Mongolfier dans le gouvernement de Montréal. . . mi;
votre zèle et le mien, Monsieur et .ires respectable confrere, ne se doiverit
pas borner là.. . nous avons encore, en Acadie. . . sous le gouvernement
d'Halifax, quelques portions épar,xs et répandues Cà et là de catholiques
romains qui se trouvent absolument dépourvus de toute espêce de secoui:s
soirituels, depuis la perte du cher et à jamais respectable M. Maillard, dont
vous m'avés confirmé la mort.. . n'y auroit-il pas nioyen d'obtenir d:u
gouvernement d'Angleterre qu'il nous fut permis de leur procurer un ciu
deux missionnaires.. . et c'eut, je vous assure, à quoy je travaille fortemeiit
auprès de cette cour, tant par la voye et la mSdiation de M. de Stanley, à
Londres, que par celIes de son Excellence Mgr le DUC de Bedford, minis-
tre plénipotentiaire du Roy de la Grande Bretagne, que nous avons actuel-
lement en France, et qui, jusqu'à présent, a très favorablement reçu tout
ce que j'ay pris la liberté de luy representer.. . faites donc de vOtre cOté
tout ce qui pourra dépandre de vou)s, comme je ne négligeray rien du mien.
Encore un mot du cher M. Maillard à qui nouç devons les regrets les
mieux mérités. . . Il me çeroit bien essentiel de sçavoir le jour fixe de
sa mort et s'il étoit possible d'en avoir un certificat et un extrait-mortuaire
en bonne forme.
J'ay aussy proposé et demandé à la cour d'Angleterre la permis'sion ide
reclamer ses petits effets et surtout ses livres et papiers.. . si je i'obtie-ns
vous seris plus en état que pemonne de me les faire remonter jusqu'à Que-
bec.. . de m'en donner avis.. . et d'en rester dépositaire.
'Si la cour d'Angleterre le permet.. . cette réclamation sera d'autant
!plus facile à faire que ce cher et respectable missionnaire (se voyant à
toute extrémité) a pris la prkaution de consigner ses petits effets sous le
sceau de l'autorité du gouvernement d'Halifax.
Je ne faits pas grand cas de ses effêts mobiliers. . . connaissant comme
je le fak l'esprit de pauvreté et de simplicité dans lequel vivent nos chers
missionnaires séculiers.. . mais j'aurois, surtou,t, grande envie de récla-
mer et de conjemer ses manuscrits sur ce qu'il a fait poui l'intelligence et
le niéchanisme de la langue de ses :sauvages.
\'eus voyés, mon tres cher amy et respectable confrere, par la lon-
gueur de cette lettre qu'il me seroit bien difficile de repeter à vos dei=
chers confreres (MM. Perault ei de Montgolfier) tout le détail qu'elle
contient.. . mais je vous prie d'y supléer en leur faisant part de ce qui les
regarde, et de ce que vous îroirés qu'il est nécessaire qu'ils scachent, jus-
qu'à ce que je puisçe leur écrire incessammwt par la voye de Londres, et
aussytbt que j'auray reponse de la cour d'Angleterre, et qu'elle m'aura
fait connoitre qu'elle veut bien me wntinuer la liberté de la même wrri:s-
pondance qu'elle m'avoit cy devant accordée avec vous. . . avec vos deux
chers confreres.. . et avec les supérieurs et supérieures de tous les corps
ecclésiastiques seculiers et regdiers qui se trouvent, encore aujourdhiiy,
en Canada, et simplement pour ce qui peut regarder le gouvernement spi-