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et de devenir, pr le fait, et en vertu, du serment qui sera exigé d'eux, su-
jets du Roy de la Grande Bretagne.
Comnie ils ont un tenis d'option préfixe à compter du jour de la si-
gnature clii traité définilif. . . il me semble qu'ils pourraient faire, !sur cela,
leurs représentations j. la cour d'Angleterre, avec tous les niénagemens et
la prudence que vous êtes capable de leur inspirer, et surtout les commu-
nautés religieu~~s de filles qui ont plus besoin que qui que ce soit de sçavoir
à quoy s'en tenir et de s'assurer qu'elles pourront avoir des prêtres catho-
liques romains pour desservir leurs coniniunautés, et ise renouveller mi:me
de sujets quand il leur en manquera.. . (article qui souffrira peut être plus
de difficultés que tous la autres, par rapport à l'émission des voeux so-
lennelis que le gouvernement regardera sans doute comnie contraire aux
laix et constitutions de la ,Grande Bretagne, et en particulier à la religion
qui y est dominante).
J'imagine, Monsieur, que cmme il ne sera plus question d'Evêché.. .
de Chapitre. . . n'y de seminaire en titre dans le Canada conquis par l'.\fi-
gleterre, et cédé par la France; la religion roniaine ne pourra s'y suutt:riir
que comme elle se professe dans les autres pays Protestants avec cette dif-
férence que dans ceux cy elle n'y est simplement qne tacitement tolérée, au
lieu qu'en canada elle y sera expressimer,t permisc selon le rit roniain. . .
mais en tant que pour ce qui concerne 15 culte extérieur. dans i'ordre pu-
blic, il n'y aura rien de contraire aux loix et corisiituiions de la Grande
Bretagne (ce ,sont des termes expres et formcls de l'art. 2 dcs prelirninai-
res q" se trouveront, sans doute, ~éférés et relatés dans le traité définitif
entre les deux courorines). . . ainsy je pense que le pays conquis sur la
France m pourra plus être qu'une simple mission apostolique clans laqcel!e
il faudra faire en sorte de pouvoir conrerver les prétres francoi:s que rlous
y avons, et de pouvoir obtenir la liberté d'y en envoyer quand il y en nian-
quera.. . et c'est à quo). je m'occupe aujour<lhuy aulirgi de In cotir il'hii-
'gleterre.. . mais pour ne pas mettre obstacle aux siicces de ma démarch?.
il faut bien reconunander à tous les ecclésiastiquei qi!? nol?:? avons encore
en Canada, d'éviter soigneusement de donner la mnindre prise sur eux, n'y
aucun sujet de niécontentement et de plainte au gouverneinent.. . connie
de rien insérer dam leurs lettres qui tende à en iornier, de leur part, au-
cune plainte.
Je reviens à nos chères communautéi re1igieu;-s ('a!? je ne les pzrds
roint de vue), je fais encore cette année unc nouve!le tcniative pour leur
obtenir quelques petits secours. Et je jevoiii prie de les eii aqrurcr. . . tiixis
je ne scay si j'y pourrai réussir, en tout cas ce ne sera pas ma faute.
A l'egard de celui que j'ay eu le bonheur et In satisfaction d? vous
procurer.. . je le regarde comme modique. surtout si b1. de Montgolfier eii
exige sa part.. . mais si Dieu me prête vie, et qu'il daiene prolonger mes
jours jusqu'à la premiere et procliaine asseniblée du clergé, je fera!: en
sorte de faire augmenter vôtre pension d,epuis 2.. . jusqil'à 3000' afin que
vous puissiés avoir chacun 1W.
Quant à ce qui regarde la subsistance et l'entretien des ecclésiasti'ques
particuliers qui se trouveront rApandus dans les postes des villes et de linté-