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lettres  de  1762, dans  lesquelles  je  vous  repettoit la plus  grande et  la plus
                                       essentielle partie de ce que je  vous mandois dan6 nies lettres de 1761.
                                           Pour cela,  hIonsieur  et  tres  respectable  confrcre, je  ne  scavois plus
                                       a quel saint me muer pour  avoir  de vos nouvelles,  imaginant  que mes der-
                                       nieres lettres, comme les  premieres,  avoient eté suprimées. . . prises. . . oit
                                       jettées  a  la mer.. . et  la  plus grande de toutes  meç peines  etoit que vous
                                       n'eussiés  lieu de soupqonner  (sur et d'aprés mon silence)  que j:  vous nvois
                                       oublié,  Ines  chers  et  respectables  arnys.. . ou  que  j'étois  insensible  ir  la
                                       triste situation  et au depourvU de tout secour où vous étiés reduits.
                                            Il faildroit,  Monsieur  et tres  respectable  anly, qiie  jéusse  perdu tout
                                       sentiment.. . mais graces a Dieu. vous avéj vu le contraire, et je  vous avouc,
                                       avec  une  vraye  satisfaction,  que  vWtre  aimable  et  satisfaisante lettre  m'a
                                       rendu la vie par  le repos et la tranquillité d'me et de sentiment qu'elle m'a
                                       procurées.
                                           Soyés tranquille sur la  lettre de change de douze cent livres que vous
                                       avés tirée sur moy.. . Je  lay  acquittée et y  ay fait  honneur.
                                            Jén ay fait autant à celle de mille livres tirée sur moy  par Made la su-
                                       périeure de l'hotel-Dieu  de Quebec, et je vous prie de luy dire. en I'assu:raiit
                                       comme toute sa communauté, de la continuation  de mon  zèle  pur toiit  ce
                                       qui peut les interesser..  . comme de tna bien sincere vénération en N.  S. et
                                       dans l'union  de son st amour pour  elles.
                                           J'ignore,  Monsieur,  si  par  cette  voye  je  pourray  avoir  l'honneur  de
                                       leur ecrire aussy bien qu'aux autres communaiités, tant de quebec que deç 3
                                       Rivieres et de Montrkl. . . et à vos deux chers et respectables confrerei;. . .
                                       Je vous en diray les raisons particulieres dans la ,suite de cette lettre  (indé-
                                       pendamment  du tems qui  pourroit  nie  manquer  pour cela, ne  sçachant pas
                                       précisement  celuy du départ de la personne  par qui  je  vous feray parvenir
                                       cette lettre).
                                           J'espere  donc, Monsieur,  que vous voiidrés bien  faire part  de  tout  ce
                                       que je  vais y in~érer, à toutes les personnes à qui  je  ne pnurray pas écrire
                                       par cette  voye,  selon que cela  les  intéressera.  et  que  cela  sera  nécessaire
                                       pour leur  tranquillité,  et  pour  qu'elles  ne me  soupçonnent  pas  de  les ou-
                                       blier,. . dites, par exemple, et faites scavoir le plu3 tàt qu'il vous sera :pas-
                                       sible :
                                               à
                                           lmo MM.  vos  deux confreres  qu'ils  pourront  tirer  sur moy  chacun
                                       leur part de quatre mille cent vingt deux livres que j'ay  touchés pour deux
                                       années et quelques jours de la pension  que la  derniere assemblée du clergé
                                       vous a accordée, et dont la troisieme  écheoira a  la  fin de juin  de 'cette an-
                                       née. . .  Il y a eu sur cela quelques frais. . . mais j'e  les prendray sur imon
                                       compte,  mes  tres chers  et  bons  amis.. .  tout  ce que  (de vous  à moy)  je
                                       serois bien  aise de sçavoir  c'est  si M.  de yongolfier exigera  son  tien de
                                       cette  pension  de  deux  mille  livres,  dans  la  situation  où  il  se  trouve  par
                                       comparaison à la  vôtre  et à celle de M.  Perault  qui m'a  fait l'honneur  de
                                       m'écrire,  et dont j'ay  rgu les lettres.. .  Je  vous prie danc de Pen infor-
                                       mer le plus tôt qu'il  vous Iera possible si  je  n'ay  pas le tems de luy &rire
                                       par œtte voye  OU que je  trouve  (comme j'auray  l'honneur  de voua  le dire
                                       cy après) qu'il  convienne mieux de luy écrire par celle de Londres, et pur
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