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II  y  a  bien  longteinps  que  je  ne  vous  ai  écrit, Monsieur  et très cher
                                      amy, cl si de li vocs coi;c!u&  quel je  sous ai oillilié voue ne me  reiid5s pas
                                      jusstice,  car je  VOLIS  ai toujours aimt et  je  vows  aimerai  toujours,  mais  il
                                      s'est: passé Dieri  des choses depuis tout ce que vous avés souffert en acadie,
                                      et le teins  oii vais en &es  sorti pour vous rendre à  Québec.
                                          Je n'ai  rien  ignoré de tout ce qui vous est arrivé avmt que d'y  parve-
                                      nir et lie l:ouvaiit  1xn:l3ni  la giierre écrire qu'au  cllei de l'&:ai  ecclés;astique
                                      seculicr et regulier de voire [Jauvrc Iliocese dont j'avois  obtenu seul la per.
                                      mission  de  la  cour  et  du  g;ureriiernent  d'hngleteri-e;  j'ai  au  iiioins  saisi
                                      toutes les occ.;ioi;s  31 j'ai   écrire à  LI. Erland, vôtre grarid vicairc par-
                                      ticulicr, pour vous faire doailier de mes nouvelles et m'inforiner  des vôtre;; ...
                                      mais  il  ne  m'é!çit  :;as  pc.s:iLli  d'écrire  à  chaque  particulier,  cela  auroit
                                      même et6 contraire aux !:ornes  e:  !iiiiiites  qui  avoient eté mises  à la carres-
                                      pondaii'ce qui m'avoit  et& permise.
                                          J'ai  [3jt  to~t ce  qui  a  <léprnc!u  de moi  pou le soulagement  des  difiié-
                                      reii~:,s ordres  d'li:ilii.tans du Canada, et niü!licuseuscment  ça eté à eus que je
                                      de-.- ai~as procurer <lu cleri+é que je  n'ai  pu  rsussir auprés des piiisxiiises o,!ii
                                           '.
                                      sont depo.;ir~.ires dcs gr2ccs  du Roy.
                                          Voiis  verri-i du moins  par  une  rcconnaissance  que M'  de Uoishebert
                                      m'a c!cnn:e   des effets qii'i!  a à vous. et clant je vous envois copie que je  ii'ai
                                      pas négligé  vcî  intbrl.;,  dès que j'zi  sccu  que  jc  pou~:ois les  sesvir  en riie
                                      iaia~it docner  par  IIz dc  I?oishebert  la  seconnaissance  clont  il  s'agit  et
                                      dont je  garde l'original  pour 81~ouvoir reclamer  avec titre les  effets que  Ilir
                                      de Boislicbefi a à  vous, ct  dont  il a  fait ia declaration  en regle,  lorsque  la
                                      liquidation  s'en  fera.
                                          Je ne peiii:  vous eli dire davantage attendu que hl. de >Tontgo!fier, qui
                                                le
                                      rapart ~our Canada, in? danne à peine le tems de finir et de cacheter ines
                                      lettres  surtout dax la semaine sainte où  vous sqavés  que nou~s ne sonmes
                                      pas sans ep-Inris, q!ioir!uc  nion grand  âge et mes iiifirmités lie me permet-
                                      tîct ]:lus  Sucre de  fîirc ce  que  i'ai  fait  autrefois, ni  même  de  me donner
                                      pour votre pxuvre Dioceie Lcs  mêmes soins que j'en  ai pris  jusqu'à  preseiit.
                                          Tout  ce  que  jai  à  vous  recoinmander,  c'est  de  vous  conduire  avec
                                      toute  la  circonspection,  la  piudence  et  l'attention  possib!es  pur ne  vous
                                      faire aiicuiie aifaire, et ne dixmer, ni vous ni vos habitants, aucune prise ni
                                      mecontenternent au nouveau  gouvernement ~ous lequel vous  vous  trouvk,
                                      je  vous embrasse de tout mon  coeur, et je suis et serai toujours avec le plus
                                      tendre conune le  plus  sincere attachement en  N.  S.  Monsieur, votre  tres
                                      humble et tres obeissant serviteur.
                                                                        L 'DBÉ  DE LISLEDIEU
                                                                                   Vic.  gm' des colonies.
                                      Paris le 17 avril 1764.
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