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m'a mpresenté qu'il étoit de I'intéret du Roy que vous fussiés informé des
faits et plaintes qui y sont énoncées, j'ay crû devoir vous l'adresser pour
prendre à ce sujet telles mesures et donner tels ordres que vous jugerés
convenables.
Je viens de recevoir un açsés grand nombre de lettres de la Louisian-
ne.. . le principal fait dont on m'y, parle et qui m'intéresse pensonnelle-
ment (comme chargé du spirituel) concerne une division ouverte entre
les deux ordres de missionnaires qui desservent le bas et le haut de cette
Colonie (les Jésuites et les Capucins).
Les seconds paroissent vouloir méconnoitre la juridiction de M. l'E-
vêque de Quebec, par œ qu'elle est confsiée aux premiers et point à eux.
Si vous désirés, Monseigneur, être iniormé de la ~rernière origine
et de la source de cette disc~ssion, j'auray l'honneur de vous en rendre
compte, mais je pense qui1 sera nécessaire que vous interposiés vdtre au-
torité, et que pour sçavoir la véritS des faits et qui a tort ou raison, soit
dans le fait, le fond ou la forme, il sera nécessaire que vous adressiés vos
ordres à Monsieur le Gouverneur, homme des plus judicieux, et qui n'est
pas moins touché du bien et du progrès de la Religion, que di1 bien du
service.
Je compte écrire aux Capu,cins par le premier vaisseau. mais puis-
qu'ils me iorcent à dévoiler les plaintes qui m'en ont été portées et
avouées mêmes en partie par le Supérieur dans ses lettres de 1753 et de
1754. je pense quils sont insoutenables dans le fond, dans leurs préten-
tions et les procedés peu nuesurés qui en est résnlté.
Je suis avec respect
Monseigneur
Votre trés humble et trés obéissant Serviteur,
L'AREÉ DE L'ISLE DIEU
Vicaire gén'éral des Colonies de la
Kouvelle France en Canada.
Paris le 19 juillet 1755
Monseigneur,
Je n'ay oublie ny le projet que vous aviés de faire passer de nou-
veaux habitans à la Loirisianne pour le poste des .4llemands. ny les me-
sures et précautions que vous étiés dans le dessein de prendre pour que
1'Etat et la religion y trouvassent égalment leur avantage, et si j'ay obmis
de vous rappeller les dernières dans ma lettre à ce .sirjet, ce n'est point