Page 156 - index
P. 156
,En partant de ce principe, admi,s et reconnû Monsieur Le Loritre
s'est flaté que vous voudrés bien Monseigneur, avoir la bonté de luy fa'ur-
nir de qui~y finir et parachêver son abboiteau, et l'abbé de l'Isle Dieu
s'est chargé, d'autant plus volontiers de vous prksenter sa requete, a ce
sujet, que vous avés bien voulû i'assurer dans une de vos lettres, que YDUS
ne changeriez rien aux arrangemens et aux entreprises de Monsieur Rouillé.
La trés humble prière de Monsieur Le Loutre, au sujet de son ab-
boiteau se réduit à derix choses.
La premiére de ces deux grâces, Monseigneur, est que vous ayés
pour agréable de luy faire encore délivrer 20000' pour achever et perlec-
tionner SOII abboiteaux ce qui fera 70W de dépense pour le Roy, et pour
un ouvrage qui coutera au moins 15OOOCJ.. . dont le surplus, en sus des
70000L payés par le Roy, viendra de l'oeconanie de l'entrepreneur et du
contingent de ses habitans.
La seconde qu'il vous plaise ordonner que le suppliant sera rem-
boursé, soiit au Trksor de Québec, soit a celuy de Louisbourg, des fari-
nes, lard, et sain doux qu'il a acheté pour la nourriture de ses ouvriers
qu'il a tiri de l'acadie anglaise, sur le mémoire qui1 en présentera certifié
d'ailleurs par Monsieiir de Vergor commandant de Beauséjour.
Monsieur Le Loutre ajoute une troisième demande, qui paroit très
intéressante. et que l'abbé de l'Isle Dieu a crû devoir joindre icy.
11 s'agit d'une levée de 4 à 500 toises qui renferme un marais de
30 bariques de semence et qui est sçitué le long de la Rivière qui vous
sépare des Anglais, prèi l'Isle de la valière. Cette levée a été rompue il
y a quelques années par les Anxlois sou3 le commandement de Monsieur
de St-Ours qui par là, a fait inonder nos terres et ruiné les habitans qui
y étoient btablis. et aux quels il seroit rriêrne dû une indemnité de la part
des Anglois. . .
Monsieur Le Loutre demande à la cour, la permission de faire riita-
blir cebte levée aux noms des habitans qui y sont intéressés et même de
toute la Colonie, qui continuera .ses d ri ères et ses voeux pour votre pré-
tieuse conservation.
Monseigneur.. .
Non signé.
Paris le 12 juillet 1755.
Monseigneur,
Le mémoire cy indus ma été remis par les suppliantes y dénommées
sur le prétexte de la correspondance que j'ai avec les différentes Colonies
de l'Amérique Septentrionale. . . Comme je n'en ay aucillie avec crlleî
de l'Amérique méridionale, je I'avois d'abord refusé; mais sur ce qu'on