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Je açay bien que M.M.  du chspitre craignent beaucoup  que vous netablis-
                        riés  unc  nouvelle  et meme  plusieurs  cures  dans le  ressort  et letendue de celle
                        de  votre  ville,  si elle  vient  a passer en leurs mains ; même dans la basse  ville,
                        ou  cependont  j'ay  fait remarquer  a  leur  agent  et confrere  qu'il  en  avoit  eté
                        question des 1692, a plus forte raison quil  en doit etre question aujourdhuy.
                            Je sçay  que  le  chspitre  consulte  sur  les  cures  quil  a  erigées  pendant  la
                        vacance  du  siege  et sur  le  droit  quil  peut  en  avoir le cas echeant, jay  battu
                        sur cela a platte couture l'abbé de la Corne ; car nous sommes cette année fort
                        bonq  amis  depuis  que  je  me  suis  prêté  a  luy  rendre  quelques  petits  services
                        quil m'avoil  demandé de luy rendre ; mais  les superieur  et directeurs de cette
                        maison  et luy  ne  peuvent  se sentir,  ils  prennent  feu  comme  de la poudre  a
                        canon  des  qu'ils  Be  rencontrent  surtout  M.  de La Lanne votre  grand  vicaire
                        qui  a  voulu  le  faire taire  en luy  presentant  eomme  une  arme  defensive  et
                        parant  a tout  si qualit6 de grand  vicaire,  et vous connoissés  Monseigneur  le
                        bonhomme La Lanne qui ne  mange peut etre pas  plus  de  bœure que de pain,
                        mais  qui dit plu3 de moiz que de choses.
                            Je vous envoye la lettre que jecris  au ehapitre en reponse a la sienne. vous
                        aurés  la bonté de la cacheter  quand  vous laurés lue et vous verrés combien  de
                        Lems  il faut parler qnand on ne  veut rien  dire de positif et se renfermer dans
                        le  vague et 1s simple stile de la politesse,  car  je  ne crois  pas quils puissent  se
                        plaindre de ma lettre, la sausse ny est pas epargnée.
                            Jen use de même avec le petit bonhomme villars  qui m'a fait des reproches
                        de ce que je ne luy disois rien de votre affaire avec eux et de celle de M. leveque
                        d'ecrinck avec le seminaire de paris.
                            Voicy  ma  reponse  sur la  v8tre.  je  suis  dans  cette  affaire (luy  ai-je  dis)
                        comme  les  facteurs  qui  portent  les  lettres,  et  qui  ne  s~avent pas  ce  quelles
                        contiennent.
                            Sur celle  de  M.  d'ecrincé  que  jetoiç  dans  cette  maison  sourd  muet  et
                        aveugle,  et il  y  a  la plus  grande partge de eccy  vray  du  moins  a  le  prendre
                        moralement, et vous spavés quil n'y  a pas de pire sourd  que celuy qui ne veut
                        pas  entendre et je  suis  dans ee  cas  pour  toutes  mes  facultés  dans les  affaires
                        d'autruy  (les vbtres exceptées hlonseigneur).
                            Quant  su point d'appuy  de M.  dc villars  sur la durination de DI.  De laval
                        il est  bien foible et c'est  de sa part  batir  sur le sable.  II en est de cette dona-
                        tion comme de la vente qu'alleguent  Messieurs les directeurs  de cette maison,
                        l'une  ou  l'autre,  et toutes  deux  ne  peuvent avoir  au seminaire de paris  aucun
                        trait  ny  rapport,  surtout  depuis  et  apres  quc par  luniou  mgme  il  est  dit  et
                        stipulé par les  partyes contractantes que les deux  seminaires  quoy qu'unis  ne
                        seront en aucune commiinatit!+ ny de biens n'y  de charges.
                            Je dois avoir demain une conferenee avec $1. Esteve sur la replique a faire
                        aux reponsem  de M.M.  les  directeurs du seminaire  de paris  et je  crois  quelle
                        sera triomphante ; je  desire beaucoup lavoir  asa.4~ tot pour vous  lenvoyer par
                        le  vaisseau  qui va partir ct par ou ct sur lequel doit passer  M.  Du Quêne.
                            Mais de grace  Monseigneur  ne me faites faire aueun rblle  ny personnage
                        ny vis a vis de votre ehtpitre, ny via a via  de votre seminaire, faites moy passer
                        pour une  b&te dont  vous  vous servés  paree  qui1 ne  vous  en  faut pas  d'autre,
                        que voiis n'aimea  pas  qu'on  voye si clair,  pt que c'est  pour  cela  que vous avés
                        choisy un vicaire general aveugle en franee.
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