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ARCHIVES DE QUEBEC 26
Le remontrant suplie tri% huiublenient Monseigneur
le Gouverneur de permettre qu'il luy soit représenté q~ic
si voulant changer l'ordre porté par le dit jugement. il
veut mettre les deniers provenant de cette prise en des
rnains sures le sieur de la Lousièrc qu'il nonime en son or-
donnance est le. sujet le moins capable qui soit dans ce
pays puisque c'est un inconnu, dont on ne scait point le
vray nom dont on ne ooiinoist en aucune manière la famil-
le et pas même de quelle nation il est, qui n'a aucuii bieii
aparant en ce pays, quy y a passe il y a cinq ans sans avoir
un sol et après cella il est facile de juger qu'une si grosse
somme seroit très mal placée entre ses mains puisque tout
pays luy est égalleinent bon. Le petit employ qu'il a dans
le bureau qui luy donne six cents livres de gages, dont il
est peut estre dépouillé préseiit~emeiit attendu le cbange-
ment de la fernie, n'estant pas capable de larrester, il est
vray que Monseigneur le Gouverneur dans son ordonnaii-
ce dit qu'il répond du dit sieur de la lousii.re niais quelle
sureté est ce pour luy Aubert, car si La Lousière, en trom-
pant Monseigneur le Gouverneur ernportoit cette somme,
à qui, Aubert pouroit il s'en prendre, puisqu'il est évident
que Monseigneur le Gouverneiir lie seroit pas contraint à
la rendre par les officiers de la justice de sori gouvernc-
ment et que led. Sr Aubert par respect, seroit moins capa-
ble que tout autre, de la demander et poursuivre, ce qiii
luy feroit tout perdre.
Ainsy comme le remontrant ne peut eiivisager la re-
mise de tous ses effets entre les mains di1 dit sieur de ILL
Lousière que comme une perte évidente et certaine d'un
bien fort considérable le remoiîtrant croit qu'il Iiiy est plus
avantageux de se soiimettre à de iioiioclles charges, quoy-
qu'il n'y soit pas obligé et pour cet effet il offrc tel et tant