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ARCHIVES DE QUEBEC                          225

                           Monseigneur de Pontchartrain l'a  marquée  cette année à
                           Mon  dit Seigneur l'Intendant.
                                Ce considéré Nos Seigneurs, il vous plaise, sur la con-
                           naissance  que  vous avez de tout  l'exposé  cy dessus et de
                           l'utilité  de ces travaux  tant pour  le service  du Roy que
                           pour la  colonie et Yeu  la facilité  qu'ont  les  vaisseaux de
                           trouver leur charge en retour, Remontrer à la cour et don-
                           ner certificat  aux suppliants qu'il  est  vray qu'il  y a plus
                           de six ans qu'ils travaillent à.  l'entreprise  des dits moulins
                           à scies, qu'ils  y  entretiennent  quantité  de monde jusques
                           au nombre de vingt cinq à trente hommes par an, que les
                           conlptes que vous avez veu monteiit à pliis de quatre vingt
                           cinq mil livres de déboursé, qu'il leur est deu plus de cin-
                           quante  six mil livres, quand même tout le bois  qui est  en
                           nature  seroit  vendu,  qu'il faut toujours de grands frais
                           pour  continuer, n'ayant  d'ailleurs  aucun  ayde en ce  lieu,
                           que ce qui peut revenir des dits bois, et que l'on rient d'ap-
                           prendre que la flutte du Roy la Tranquille, capitaine Cha-
                           viteau  est  partie  du  dit lieu  de la  Malbaye pour  France
                           le vingt  uniesme de  ce  inois, sans avoir  peu  prendre  que
                           cent dix  bordages  par la cause du mauvais  temps et des
                           glaces, le  temps le plus  proche pour  sharger au dit lieu
                           estant dans le mois de Juillet, Aoust et; Septembre, ce qui
                           surcharge les suppliants par cc retard  d'un an qu'il  faut
                           attendre.
                               Ainsy si la cour n'a  la  bonté de les soulagcr par une
                           ou  deux  fluttes agrées d'appareaux  sans rien  payer  pen-
                           dant quelques années pour le transport du dit bois y ayant
                           des prises convenables clans les ports et havres de France
                           qui ne couteroient pas grand chose à Sa Majesté, ils seront
                           dans l'impuissance de soutenir cette dépense et obligés de
                           l'abandonner  ce  qui  leur fera un  notable  préjudice  par
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