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146             ARCHIVES DE QUEBEC

                                   pour  le  service du Roi  et le bien  de  la  colonie que  nous
                                   tolérassions  une  pareille  effronterie  à  ces  libertins,  que
                                   d'ailleurs  nous  savons  que  quelques coureurs  de  bois  se
                                   sont ingérés d'aller à notre insçu dans les bois pour traiter
                                   avec les  Sauvages portant  des eaux de  vie  contre les  ex-
                                   presses  défenses  de  Sa Majesté  qui défendent qu'aucun
                                   habitant n'entre dans les bois pour traite ni chasse au delà
                                   de l'étendue portée par les ordonnances de Sa Majesté, que
                                   d'ailleurs  nous sommes avertis que par le passé plusieurs
                                   de ceux à qui les Gouverneurs généraux nos prédécesseurs
                                   ont  donné des passeports et  permissions  d'aller  trafiquer
                                   dans les bois ont contrevenu  eux mêmes aux ordonnances
                                   de Sa Majesté en portant des boissons dans les bois Pour
                                   remédier à tous res désordres, nous ordonnons à tous Gou-
                                   verneurs, Commandants  de forts, odiciers  et autres pré-
                                   posés par  nous  pour  commander  les  troupes  et habitans
                                   pour  aller à  tels  endroits que nous  avons jugé  à  propos
                                   pour le service de  Sa Majesté  et  à tous franyois qui ont
                                   uermission de nous d'aller  en traite. de courir sur les dits
                                   déserteurs trafiquans avec les  dits sauvages, piller  leurs
                                   -
                                   pelleteries et marchandises, coinrne aussi de se faire mon-
                                   trer tous  les passeports de  ceux de la colonie  qu'ils trou-
                                   veront  en traite,  visiter  leurs marchandises  &n  que s'ils
                                   se trouvoient  sans  passeports  signés en bonne  forme de
                                   notre main et caclietés de nos armes, ils aïent à les arrêter
                                   et nous les amener si faire se peut, tirer dessus si ils se
                                   mettent  en défense, et  leur enlever leurs marchandises et
                                   pelleteries en  faisant un petit verbal du jour  et du lieu où
                                   ils les  auront trouvés  avec un  mémoire de ce qu'ils  leur
                                   auront  enlevé pour les rémunérer des soins qu'ils  auront
                                   eus d'exécuter  nos ordres selon leurs services et les peines
                                   qu'ils  auront prises.  Et à l'égard  de ceux qui se trouve-
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