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ARCHIVES DE QUEBEC                          107

                             ORDONNAh7CE DE  M.  DE  JIEULLES  QUI  PORTE  DEFENSE  AUX  HABI-
                               TANTS  D'ACHETER  DES  PELLETERIES  DES  CANOTEUR8  QUI  RE-
                                  VIENKENT DE CIIEZ LES  OÇTAOUAIS AU BOUT DE IALE  DE
                                    MONTRBAL  ET  DEFEKSE  AUX  CANOTEURS  DE  UBBAR-
                                       QUER  AILLEURS  Qü'b VILLE-MARIE  (17 mai  1685)


                                  Jacques de Afeulles,  seigneur de la Source, chevalier
                             coner du Roy  en  ses conls grand bailly  d'Orléans, inten-
                             (tant de Justice, police et finances en Canada et païs de la
                             France septentriorinalle.
                                  Sur ce qui nous a esté représenté par plusieurs habi-
                             tans et rriarchands de Québec, Montréal et autres lieux que
                             quelques particuliers  espiant  le  ternps  que  les canoteurs
                             français qui sont en traitte aux Outaouais doivent descen-
                             dre pour  rapporter leurs pelteries, vont  dans les habita-
                             tions  esloignées comme  aux bouts d'en  hault  et  d'en  bas
                             de  l'iule  de Montrbal,  et  autres lieux  circonroisins pour
                             arrester les d. canoteurs et  acliepter  argent  corriptaut ou
                             de quelqu'autre  manière les pelteries  qu'ils  raportent  des
                             Outaoüacs et  autres  endroits de  traitte,  ce  qui nous  pa-
                             raissant d'une  conséquence extrême, tous les d. canoteurs
                             estant la pluspart à gages ou faisant pour les mareliands
                             et  autres habitans  du  païs, ce  qui  serait  par  conséquent
                             une voye à induire à fraude les d. canoteurs, ainsy qu'un
                             moyen de tromper leurs marchands et autres habitans qui
                             leur ont payé des sallaires considérables et tesmoigné une
                             entierre  confience  en  les  équipant  et  leur  avançant  leur
                             bien; à quoy voulant pourvoir nous avons fait et faisons
                             deffences à toutes personnes de  quelque qualité  et coudi-
                             tion  qu'elles  soient  ainsy  qu'à  tous  les  habitans  qui  de-
                             rrieurent  aux bouts d'en  hault  et d'en  bas de cette isle et
                             autres lieux circonvoisins et plus esloignés d'acliepter  ar-
                             gent comptant en billets, marchandises ou de quelqu'autre
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