Page 142 - index
P. 142
136 AIZCHIVES DE QUEBEC
de Québec pour remédier à la grande incommodité qu'on
souffre en marchant dans les rues de la dicte ville à cause
de la quantité des boues que la fonte des neiges y produit
et le peu de pente que les eaux ont pour s'escoulei, seront
tenus de rehausser les dictes rues chacun devant son logis
de la hauteur qui sera jugée le plus convenable et de paver
tout le long de leurs maisons, en laissant un ruisseau dans
le milieu avec la pente qui conviendra pour l'esgoust des
eaux, pour ce sujet il sera faict un toisé de toutes les rues
de la dicte ville basse, afin de s~avoir la qiianlit,é de toises
de pavé qu'il conviendra faire, lesquelles seront ensuite
mises au rabais, pour le marché en estre délivré ?I celuy
qui en voudra faire le meilleur prix et il sera estably un
commissaire pour avoir la conduite du dict travail, qui
fera payer les propriétaires ou locataires en desdiiction
et sur le prix de leurs baux, sitost que le travail et pavé
sera faict devant chaque maison, et ce sans aucune forme
de procès suivant l'ordre de la justice, lequel conimissaire
aura et tiendra un controlle de la quantit,é des toisss de
chacune maison et aura deux sols par toise pour sa peine
de veiller à la ditte conduite.
Quinziesmeincnt, il sera advisé aux moyens d'einpes-
cher que l'on ne nourrisse et entretienne des bestiaux dans
la basse ville tant en hiver qu'en esté à cause de l'infec-
tion et incommodité qu'ils aportent soit par les fumiers qui
gastent toutes les rues soit par les fourages qu'il convient
loger dans les dictes inaisons pour leurs nourritures et
dont il peut arriver de grands inconveniens par le feu qui
s'y peut mettre.
Seiziesmement, tous les propriétaires des niaisons
tant de la haute que basse ville seront tenus de faire inettre
de deux en deux maisons une eschelle apuyée sur le toict