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ARCHIVES DE QUEBEC 131
que l'establissement de certaines rhgles et fondemeils sur
lesquels ce qu'on entreprend dans les suittes pour leur ac-
croissement puisse subsister, c'est pour qiioy nous avons
estimé qu'une des premières choses à laquelle nous devions
travailler 5 nostre arrivée dans ce gourernemcnt estoit
après avoir pris toutes les lumières et coniioissances né-
resaires de 1'Estat de ces contrées de songer à y mettre
quelque police et de corLuiiciicer par la ville dc Quéhecq
qui est la première du pays et qu'on doit essayer de rendre
digne de la qualité qu'un joui. elle portera sans doute de
Capitale d'un très grand Eiiipire. Sous avons mesme été
d'autant plus escitGz à cela que les personnes qui ey-de-
vant ont eu clans ce pays l'autorité du Roy entre les mains,
ayant est6 assez occupés à le garantir des incursions des
Iroquois et autres sauvages, avoicnt 1)ar leurs soins et
grande applicaticin, procuré le repos dont tous les peuples
jouissent présentement et nous laissent par ce moyen une
roye aysée pour establir avec sureté et aparcnce de succez
tous les Règlemens que nous jugerions nécessaires. Puis-
que la paix est la plus favorable conjoncture qu'or] puisse
rencontrer pour cela, et de laquelle nous ne pourioris né-
gliger de nous prévaloir. saris manquer au service que nous
devons à Ra Majesté et à l'aft'ection que nous sommes obli-
gés d'avoir pour l'estahlissement et l'aiigiilentation de
cette Colonie. il ces causes et autres bonnes considéra-
tions après avoir pris par plusieurs fois les advis et senti-
ments des principaux bourgeois de la ville de Québec qui
avoient esté nommez et choisis à cet effet par la pluralité
des suffrages. Nous en vert,u du pouvoir que nous avons
de Sa Majesté et en attendant que nous puissions faire. des
Règlemens généraux pour le plat pays et la Campagne
avons faiet et ordonné ceux qui ensuivent que nous vou-