Page 90 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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90 LETTBES DL MARQUIS DE ~IONTCALM
trés bien, qu'il ii'y a aucune preuve pour que cet
homme puisse être coiidamné daiis aucun tribunal ;
mais il y a assez d'indices pour faire unc procédure quil
eiitre les mains d'un lieiitoiiaiit criminel liabile, peut
nieuer à la découverte dii ciiinc doiit je crois le iionimk
Sans-Cbngriii coupalile ; et pour peu qu'il se coupât il
seroit bientôt coiidninné. Ces indices suiit que toiit le
monde a su Lyonnois le dimnnclie, qu'on l'a truiivé
niort le mardi matin, que Lyoiinois n'a plus ptii'u le
lundi, que Sans-Chagrin s'est trouri. saisi le luiidi, et en
convient,, du portefeiiille, de ln. coca,rdc et di1 calumet
du défunt, qu'il est revenu le dimaiiche ail soir arec lin
habit sale de boiie. Le dit Snns-Chagrin veiit toiijours
avoir été ivre, ut les tkmoius disent qu'il ne l'&oit pas
le dimanche. Il d6coucha le diina.nche. Il avoit la iiuit
di1 lundi au mardi, contare son habitude, un somnieil
très agité. Ajoutez qiie le dit Salis-Chagin est un
nouveau venu de Fra.nce, parmi lesquelii il y a force
honn&tes gens, mais je pense qii'il priit bien y en avoir
de suspects.
Voici mon avis, Monaieiir, ii cette occaaioii :
Un lioiume Otant trouvO ass;issiii& à la cainpagne, la
connoissaiice de ce délit appartieiidroit ail prévàt en
France, et en Caiiada à la justice ordinaire, attend11
qu'elle y exerce la justice prkvôtale, et cela par la raisoii
que i'on ignore dans le premiei riioment si le delit a
et,& eomniis par un habitant ou par un soldat. Ainsi, il
convient, pour le bon ordre et pour le bien public, de
prier M. de Monrepos de faire une descente pour en
iiifornier, lui reuiettru yotre informatioii, qui, ii'étant
pas juridique, ne peut lui servir de rien pour sa proc4-