Page 92 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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92 LETTRES DU YARQUIS DE MOSTOALM
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décider. M. de Monrepo~, très an fait de sa besogue, vous
dira encore mieux que nioi ce qu'il pense pour la coiii-
pétence, s'il est Urie foiu sta,tuA que le crirne ait été
commis par un soldat, et vous pourrez consulter le code
rnilitnire que j'ai laisse h &Iontrdsl. II parle de la
compétence, et, si je m'cil snii~iens bien, des cas pré\-ô-
taux. Messieurs dc la Reine orit eu un exemple pareil ;
ils n'hksitérent pas à dénoncer la mort d'un sold~t t,rouvé
~ssassiné à la campagne, et, quoiqu'il fîit constaté par
l'information qu'il l'avoit été par lin de ses cama,mdes,
ils le laissérent juger par la justiceordinaire. S'il pnroît,
par l'inforniation de M. de Monrepos, qu'il n'y iiit
auciine preuve contre le dit Saus-Chsgriu, cela poun,oit
lui ôter un soupqou qui resteroit toujours, et qui le
porteroit tôt ou ta,rd deserter quand il en trouveroit
l'occasion.
XLII
[Autographe]
A Québec, le 16 deoembre 1757.
(Poiii vous seul)
Je rhponds par celle-ci, moi1 cher chevalier, rotre
épitre du 10. J'ui lu avec plaisir votre détail, et je
vois que \.ocre yrksence est aussi utile à Moutréal que
la mienue ici. Tout y va bien sur le fait du cheval.
Les greiiadiers de la Reine avoieiit un peu tortillé ;
mais Bras-de-fer, c'est-&-dire d'Hert, a tortillé le premier
caporal; et cela u'est pas nienie su. Il faut même vous