Page 77 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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                                     Je ri.poiids,  mon  dicr cheviilicr,  A la lcttrr qne vous
                                  ni'arcz  fait l'lii~nrieiir de ~n'écrire le 2.  Je  voiis  nurois
                                  r6po1idii lirir  lo mnjoï-gb~iéral; mais jc  ii'e~i ai paa  eii lc
                                  tenipd.  Je ne ciiiyois pas  qu'il  pnitît  aussi  vite,  parcr
                                  que  la reillc  il m'avoit  dit qu'il  partiroit  bieiitdt.  Jc
                                  iic  suis piis  (e~itre rioii.;)  fXché  de  ec  qui  est  arriv4 II
                                  hIoiitrdal ; ils nuroiit  vu la diftëie~icc du toii ~'IIII officier
                                  sii~drieiir iles trnukies dr terre, et c'étoit en honiies niaiiis.
                                  J'ai  étS  d'autant  plus  coiitcnt  du  ton  des aolilats d'ici,
                                  (entra  rioiis)  qii'ils  ont 6tL: sullicillis par  le  peiiplr   se
                                  mutiner;  et cela via111 dc ce  :liic  ce  m8mc  peiiplr  n'a
                                  point  de  confiaiice  diliis  le  guuverIiernent.  Il  croit,
                                  quoiqiie  cela  ne  .;oit  pas  vrai,  qiie  e'ent  iiiir  f;iuiiiir.
                                  artificielle  poiii  contenter l'avidit4  d'auciiiis.  Il a  tort,
                                  niais l'exemple du liassé ct di1 présciit I'niitnrise   cetta
                                  o~~inioii.
                                    l'ijaii,  Mercier,  lc  Pèir  La  Corna  sont  partis  hier
                                  pour aller passer  huit joiirs  il Saint-Michel.  Lr  peiiple
                                  croil qiia cc moulin  est reiiipli dc farine.
                                    L'ann6c  cst  ina iisiiise poiir  les inariagcs.  Ilrn'n  prii
                                  ~IIC lu. inisbro  faisoit  qiie Moiisioui. le  gijnGra1  désirait
                                  qu'on  fût difticile ccttc annke poiir le soldat;  voiis  ête8
                                  a iiiéuie  de savoir eiicorc  niieux  sas  iiiteiit,ioris.  L'in-
                                  tendant  n  &té fich4  de  voir  arriver  lrs  soldats  dc
                                  Gii!eiine   iriariEs.  Cela  rie  pouroit  cel>ciiilent  être
                                  aiit,re~nciit, et on est fort eiuharriissé  ici  pour  les  faire
                                  vivre ; car an iir leur donric qiie  le  quaiteron  cornnia
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