Page 74 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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74      LETTRES  DU  MARQUIS  DE  MOXTCALN

                                            vous faire  observer  que  le  petit  écu  ri'est  doriné qu'i
                                            ceux qui sont  détachés  poiir  le  service par ordre.  Or
                                            Villars et Bernard,  du  rSgimeiit  de  Béarn, sont venus
                                            pour les objets particuliers ir  eux ou à leurs  régiment$.
                                            Il faut aussi vous  hire  observer  qne  lorsqii'on  donne
                                            le petit Qcu il  ne doit  point y  avoir  de vivres.  Je ne
                                            sais  comme  vous  faites  pour  les  officiers  qui  sont  à
                                            Montrhal.  La i.&gle est ici  un  quarteron  de  pain  par
                                           jour.  Il n'y  a que ceux qui sont dans les côtes qui sorit
                                            mieux traités, ayant quarante livres de farine par  mois,
                                           au lieu de cinquante qu'on  avoit rkgl6 lorsqu'ila  ont un
                                            valet;  et  vingt-trois  livres  lorsqu'ila  sont sans dornes-
                                            tiques.  Caux  des  bataillons  qui  sont  à  la  côte,  qui
                                            viendront  habiter  la  ville,  doivent  être  privQs de  cet
                                            avs.ntage et ne recevoir que le quarteron.  Je vous fais
                                            tous  cea  détails,  que  vous  pouvez  cornmuniquer  à
                                            hl. Martel, pour que  l'on  ait  à  Hontrdal  une conduite
                                            unifornie à celle qu'ou  aura ici,
                                              Il me semble que notre ami Roquemaure est toujours
                                           le  même  et de plu8 en plus  insupportable  par  son ton
                                            et ses propos.
                                                                               MONTCALM.

                                              P. S. - J'ai  rouvert  ma lettre  pour vous  accuser la
                                           réception de  la  vôtre  du  30.  Je pense  comme  voua
                                           que les vivre8 et l'artillerie  devraient être à Saint-Jean,
                                           et point  dans  nue  première  place,  pour  leur  s$cuiité,
                                           mais on n'en fera rien parce que nous avons affaire avec
                                           des  muiiitionnairea  et  point   des gens de guerre.  A
                                           l'égard  de consommer  les vivres qui sont  à Carillon, il
                                           faudroit n'avoir  aucune espQce de ressoiirces  pour cela;
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