Page 75 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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mithodique et  gkuérrux qui attire les Elèvea  par la  fotidaiiou de urirnlireu-
                               ses bourses d'btudes; le directeur artistique est Jacques Lehlriud dit Latriur
                               qui  ai.rire  eii  1690  et  les  auires  profes~eurs Ueuys  JIallet.  ClautIe
                               Baillif  et  Fraiicois  de  Lajoue "".
                                   Eiilin  le  pelit  sémiuaire  de Québec  fut,  durant  [out le  répjrne  fran-
                               ç3i5,  une  simple  maisou  de  peiisiou  pour  les  klkves  qui  p~uisuivaieut
                               leurs  études  régulières  au  Collège  des  Jésuites.  hl"'  de  Laval  cléeida
                               eependanf  d'y  faire  douuer  des :ours  sir quelques-uns  cles  niitiera  lei;
                               plus utile-s: e'est  ainsi que I'oii  y relbve ceux de meuuisier. de eliaryentjer.
                               de  cou1 reur.  de  corrlonnier.  de  eouturier,  de  macon,  eti:.  Il  est  done
                               bien  tvident  que  Québec  posskda,  du  moins  durant  quelques  annks,
                               une  Erole  rl'Arts  et h1étiei.s  identique  à  eelle  de  Saint-Joachim.  Cepeu-
                               dant le ~iiincjpal art  qui fut  cultiré  ii  crlte  éeole  fut  la  açul~iture.
                                   Cette  fondation  de ME' de  Laval  disparut.  senihle-t-il,  ver*  1730:
                               à partir  cle  1705. la  succursale  de Saint-joacbini  (en  réalité,  1'er:ole  de
                               Sainr-Joacl~im et  celle  du  Petit  Skiinaire  de  Québec  ne  sont  qu'une
                               seule et nrhe école:  les liroieceeurs sonr identiques  et les élèves se dépla-
                               eent  an  liesoin)  devierit  plu~îi~ une  érolr  d'agriculture  et,  après  la  mort
                               de  1'aliliC  Sriurnan(1e eri  1115, ellc  rie  Iiat  plus  que  ci'une  aile;  elle  est
                               trop  éloigner:  dc  Qukliri:  et  les  artisans  urbains  cint  nn  urgent  besoin
                               d'appreritis.
                                   Cette  initiative  bnrdie  cIe  31"' de  Lava1 est  une  nouvelle  preuve  de
                               sou sens pratique et  de sa générosité,  comnie aussi du zèle  du Sémiiiaire
                               de  Québw;  les  Frères  Charron  tenteront  une  entreprise  siiiiilaire  à
                               Mon tréal.
                                   Il  rious  rcste à  montrer  la  solIicitude  de Mu de Laval  pour  l'erisei-
                               griement  secondaire  et  surtout  à  souligner  la  part  qu'il  prit  dans  la
                               foridalion  du  Séminaire de Québec.
                                   A  son  arrivée  en  Kouvelle-Frariee,  eri  16.59, le  preruier  évêque  de
                               Quél~ec troiira  le  Collège  des  Jésui~es en  plein  easnr  puisqn'il  pouvait
                               écrire au  Saint-Siège  qnelqnes  anrices  plns  tard:  a  A  Quéliec,  les  Pères
                              Jésuites  0x1 t  nn  collège  oh  les  elasscs  d'1iurnanités  sout  florissantes  et
                               où le-s erifants vivcrit el sorit élevés de la même manière qu'en  France
                              Mais  le  riouveau  pasteur  se  rendit  compte  immédiatemeil t  de  l'urgeiite
                              néeeasit& de prtparar  des  prrties  ponr  la  colonie  naissante:  il  demanda
                               doric  aux  JCsuiles  d'assumer  cettc  nouvclle  tache :
                                       -4 son  arrivGr,  écrivait  Ic  Ph Lleiriant  cil  1670,  31"  de  Lai-a1
                                   clierrliant  ries  prttr~i pour  lornirr  un  clrrgé  cl  pour  dmerwir  le<
                                   piiriii+r.s,  t.t  vo!ar.i  rlu'il  nc  pouvait  cn  ob~ciiir tlc  Frnncc,  jeia  lei-  yruv
                                   3ur  iini  ~rhnlasiiqilrs intlig:nes  qui,  leurs  Ir~ires irrminévs.  nspiraieiit
                                  à  la  ~iliilo~ophic.  Commc  il  iiy  aiair  persorinr  aiilrr  que  nous,  iious
                                  erilrepriniea  I'auvrc,  el  en  eonsérlueiice,  ourri~ries iinr  cla~~r: dc  niaihé-
                                  iriaiiclurj  ei  de  ilitulupic  mornle  ct  ~.rholasiique. eIi  sorie  qu'il  y  en  a
                                  ciiir~ ou  six  il'enrrc  rux  qiii  sont  pronius  aux  ordres  majeurj.  IlEr rii  a
                                   tlouze  ou  rreiit:  qui  IrE.~urn~rnr nos  clas~rs, ~311- conipler  alios  nusirus
                                  roiti,irtorrs,  c'eai-à-dirr  no;  auirr,  prnsiunnaircs  qui  aspirciii  à  ces
                                   étutles Ni.,

                              SUouie-PIiiIippe  Auilel,  Les  premières  L:colcs  d'oris  et  métiers  au  Coiinlln  dans
                                  la  rpviie  l'echniqiic  pour  toiis,  srpternhrr  1951,  pp.  5-10.
                              "  "Mandenicnis  des  E~s&quea dc  Qrltber,  1,  p.  36.
                              37  Rochrmonieix,  op. ci/., vol.  1,  p. 211.
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