Page 74 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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velle eommunauté; enfin Le 6 août 1676, l'évêque de Qiiébec déelarait
dans un mandemeiit:
~achani qu'lin des plus grand. bisn. que nous puiesions procurer i
noirc églisr et le nioyen le plus eficacc pour consemer et sugnieiiler la
piéié dans les faniilles chrétiennes est l'insiruction et la boiine Cdu.cation
des enfants; connaissant d'ailleurs la hEnédictioii que Noire-Seigneur
a donnée jusqii'à présprit à la dite Swur Bonrpeoy~ et ù sm cornpngnco
dans les diim fonctions dcs pciitcs écoles où nuus les surions employées
et voulant favoriser Ieur zPlc cr coniribua dr ioui iiolre pouvoir à leur
pirux dessein, Nous avons agr& ti 3gr;on~ I'éiahli~.wnieni de la dite
Bourgeoys el des filles qui se sont unies avtvr rllr oii qui y errnni artni4es
à i'ai cnir lpur permeliant de vivrc en cuoiinunrrute ... 33.9
Mg' de Laval n'attendit pas eette approbation ofieielle pour faire
appel au dévouement des Sœurs de la Co~igrk~atiiin de Notre-Dame:
dans lin rapport au Saint-Siège: il déclare que, dés 16M - et peut-être
avant - il a eiivoyé des rnaîtresses d'éeoles assez ipées pour preiidre la
direetion des éeoles de fiIles aux Trois-Rivières. II s'agit ici. sans aucun
doute, des Sœurs de Marguerite Bourgeoys; l'on sait, d'aiitre part, que
la Sœur Raisin et une compagne furent les premières à y teiiir éeole,
probablemeiit iine école mixte.
Les petites Ecoles ne furent pas Ics seules à héiil.6cier du dévoue.
ment de 1'Evêque de Québec: il fut l'instigateur de l'enseignement profes-
sionnel par la eréation d'Ecoles d'Arts et Métiers.
Db 1668, RI" de Laval était propriétaire de deux fetmes ctinsidé-
rabIrri au Cap-Tourmente, fermes sur lesqueIIes il voiilait ouvrir une
école elémeritaire, une école latine, niie ferme modèle et uii établissement
pour les arts ct mktiers. Sur l'une de ces fermes, la ferme d'en haut ou
gronde jcmc, se trouvait érigée une maison à deux étages daiis laquelle
on pouvait loger bon nombre d'eiifants. MPr de Laval comprit imrnL-
diatement le parti qu'il cn pourrait tirer pour ces jeunes gens dont le
goîite et les aptitudes semblaient se tourner vers I'appreiitissage intensif
d'un métier indispensable dans une colonie naissante. Revcnu d'nn
voyape en France en 1G8, le prélat résolut de donner une vigoureuse
impulsioii à cet établissement. II commença par a rassembler un bon
nonhre de jeunes gens, la plupart de la campagnc, polir les appliquer ...
à des travaux dans lesquels ils montraient une graiide dextérité '' ..
A leur inrentitin, il établit des bonrses d'Ftudes, a des pensian.q . comme on
disait aIiirs: les candidals devaient htre du pays, de boiiiies mœurs, pro-
pres au travail; en retour de leur application, ils étaient nourris, logés
et formé3 i quelqu'un des métiers inscrits au programme de i'écrile.
Un mémoire de 1685 nous renseigne sur ces métiers de 1'EcoIe de Saint-
Joachim: la meiiiiiscrie, Ia sculptiire, la pcinture, la dorure; de plus,
on trouve encore dans ceite institntion, des tailleurs, des cordonniers,
des taillandiers, des serruriers, et des couvrenrs qui enseignent Ieur
métier aux jeunes gens.
Celte éeriIe connnt une belle prosphrité à la fin du XVII" siécle.
L'abbé Louis Soumande en est alors le directeur: c'et lin bomne
33 ,tfandements des Eriqiier di. Quihcr, 1, p. lm.
34 L'Abeille, 1, Ho 41.