Page 60 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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Parmi  les  grands nvms  de  la  péd~gogie cclthaliqu.e, il  convient  de
                                  menkionner  Dewartes,  Boseuet,  Fénelon,  les  Oratoriens,  saj nt  Jean-
                                  Baptiste de Io Salle, madame de Maintenon, etc. : les traditions chrétiennes.
                                  les Pères de l'Eglise,  le moyen  ige et  la  Renaissance servent d'inspiration
                                  aux  grandes  lignes  de  eette  pédagogie  qui  va  exereer  une  inlluence
                                  eon sidé rable.
                                      Le  eourant  jan,sén,iste  rqrésenté  surtout  par  les  écoles  de  Port-
                                  Royal-des-Champs est  caractérisé  par  nn  rigorisme  en  opposition  avec
                                  le  véritable  esprit  du  ehrisiianisme  qui  est  un  esprit  de  douceur  et  de
                                  bonté;  cette pédagogie  va  Ii  l'encontre  des données  de la psyehulogie  de
                                  l'enfant.  II  faut convenir, d'autre  part,  que le  mérite  de Port-Royal fut
                                  de comprendre la néccssi té de i'éd uca~ion à une époque  où cet important
                                  devoir était souvent nÉgligé;  mais ees pédagogues ne surent pas garder la
                                  mesure dane une  réforme excellente  en  soi  et  même  nécessaire.
                                      Bacon,  Raticliiue,  Comenius,  Franeke  et  Loeke  lurent  les  princi-
                                  paux protagonistes du courant  pédagogique proteslant  au XVII'  siècle:
                                  j16  s'efforcent  de réagir  conire  un  humanisme  exagkré  qui,  à  leur  sens,
                                  ne préparait  pas  assez  à  la  vie pratique.  La  scicnee,  don eux,  devait
                                  avoir un  rôle irès considérable à jouer  dans i'édiication  de  l'enfant 2.
                                      Dans le  secteur  de I'cnseigiiernent  ELEMENTATRE,  je  crois  nécm-
                                  saire de  rappeler  ici  quelques  noms  cClébres:  leur  influeiiee,  en  Francc,
                                  fut considérable et  il est bien  évident que non premiers  édueateurs furent
                                  en quelque aorte les héritiers  spirituels de ccs pédagogues catholiques.
                                      Et tout d'abord,  le lorraiii PIERRE FOURIER, curé de Mattaincourt,
                                  qui  fonda  la  Congrégation  de  Notre-Dame  pour  I'édncatian  drs  fille;
                                  né en 1565, il mourut en  1640.  L'une  de ses fillm spirituelles, Marguerite
                                  Bourgeoy~. viendra  au Canada pour  y  commencer  une  œiivre  identique
                                  dont nous connaissons tout  le  rayonnement.  Spint Pierre Fourier fut le
                                  premier  à  fonder  une  cominunauté  de  femmes  vouécs  spécialemcnt  a
                                  l'instruction  et  à  I'fdueation  des jeunes  filles Y.
                                      L'abbé  CHARLES DEhIIX exerça son zEle  dans la  région  lyonnaise.
                                  En  1666, il publie un  livre intitulé Renron~tr~nces qui  n'est  qu'un  vigou-
                                  reux plaidoyer  en  faveur  de  l'éducation  populaire.  En  1671, il  ouvrait
                                  unc  premicre  école;  cctte  fondation fut  auivie  de  plu sieur^  autr~ dont
                                  il assuma [a direction.  II s'occupa  activement de la formation des niaîtr~
                                  d'école et fonda même 1a  cornmunaut6 des Sœurs de Saint-Charles dcstinée
                                  à  l'enseignement  du  peuple4.
                                      Mais le plus illustre nom  de la pédagogie  française au XVII" siEcle,
                                  c'cst  celui  de JEAN-BAPTISTE DE LA  SALLE, le fondateur des Frères
                                  dey  Ecoles chraiennes: né à  Reims en 1651, il mourut  à Rouen cn  1719.
                                  En  raison  de  ces  dales,  on  comprendra  que  loinflueiice lasallicnne  au
                                  Canada,  de  1635 à  1700, fut  à peu  prks  nuIle.


                                   2  L.  ri boule^, Histoirp  dr  la  Pédogogic,  Emmanuel  Vitk,  Paris,  1942,  667  pp.
                                   2  Renaud,  Les  idées  pédagogiques  de  saint  Pisrre  Fourier,  Paria,  Lethiellieor.
                                     Dernard,  Lettres  chuisies  de  .ainr  Pierre  Foun-er.  Paris, 1920
                                   4  Cornpay~é, Choslc~ Démia  - col). Les grands kdtrca;etrr~~ Vie de Charles Démia,
                                     Lyon,  1829.
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