Page 17 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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l'on ne eaurait sous-estimer. Aushi ne croyons-nous pas inutile de citer
ici les deux suppliques préaeiitées alors par le Coriseil de Conscieiiee;
l'éloge qu'on y Eait dcs trois candidats ~icoposi:~ s'silresse en
à François de Laval.
Dana unc preniicre supplique au Pape lnnoeent S datée de juilIet
1653, Monsieur Vineent et les antres si~nataires nfirmaieiit: Nous
avtins à Paris plusieurs prêtres séculiers qiii seraient eapables de reniplir
ces fonctions. Ils sont reeomnizndables par la pureté de It~urs mœnrs,
Ieur zGle, lent prudence et leur doctrine: ils sunt prêts du reste à snbir
l'examen de personnes que Votre Saintetl. vondiait bicn désigner l7..
PIUS explicite encore est Ia r;ecnnde reiluète envoyée au Saint-Si6ge
qnelques mois plus tard liai' le Conseil de Ciinseience et signéc encore par
Mon.sieur Viiieent. Après avoir expoc;i! qne le nonibre insuffisarit de
mis~ionnaires dans les paye de la Chine et de la Cocliiiietiine postule la
nomination d'évêque3 missionnaires. Ir doeunient a joute : a: Nou~ avons
ici sons In main trois prêtres ehoisis, d'une prohité coniiue, tont dévoués
à eette ranse si dure et prêts à entreprendre ponr le Christ ce viiyage
~Iein de dangers et B travailIer toute leur vjc sons répit dans ces rovaiimes
loiiitains
Entre temps le Noiice de Paris, Nieolas BasTi), reçnt l'ordre du
Saint-Sièpe de preiidre sur Ies trois évêqne5 propoks les informations
canoniques exigées par le eoncile de Trente ''.
S~K témoins fnreiit entendns, le 5 norenilire 1653, qui attestèrent que
Franqois de Laval po~sédait triutes les qualités de doctrine, dc piét;.
de zèle et de priidence, pour que 1'Erlise et le liien de3 âmes retireiit un
profit notable de sa pronioticin à l'épiseopat en pays de mission ".
Pour sa part, l'alibé de Montigny resia étranger à touies les démar-
clies qiii l'ar?heminaient à l'boiineur de I'épiseopat. Dans le silence, il
w 1irSparait i sa future missiori apostoli(~ue par le détaehement des biens
terrestres et par iiii tenonvellrment de vie intkieure.
C'et ainsi qii'en décemlire 1653 il se démit. en favenr (le soli ami
Henri Boudon, de FOn arehidiaeoné ~'EVTZUK l'année suivante. il fit
21;
une risipnation eornplète de ious Jes liiens de famille et de ses seigneuries,
en cédant i son frère cadet Jean-Louis ses L~I~CJ et ses droits de nais-
sance 22. Fliis, libre de toute attaehe, il alla se rP.fupizr dans la pieiise
solitude de l'Ermitage de Caen, oii. sous la direetion dii mystique hl. de
17 ArcIl. du 5i.niinalrr: dcs inlu*ions Gtranpires Je Paris, vol. 114, p. 434.
18 (loste, Suint Virireri! de Pad. correspondnncs. cntretieirs. docunienrs, Patii,
193-1925, vol. V. p. 11.
1" Sur le3 négociations entre la cour [le Paris cl Itl Saint-Siège pour !a nomina-
tion rlts troiç vicair~s npostoliqucà, cf. Baudiinent. FronçoLs Pallu. Pari*,
1934. pp. 3D-39.
20 Arch. de la Propagtiridc, Srrittnrc riIeritc nellc cuiig. gen., vol. 317, K.
12f1-137.
. - . - - . .
21 PouiiIC ~'EWPUX, Arrh. départ. de I'Eiire {Evrrux). G 22, AG S. fol. 145.
'2 Inforrnntjon~ canoriiqnes, 163, Arch. de la Propagande, Scritture rirerite nellc
cong. gen, vol. 137, ff. 126-137; hiaur, op. cit., p. 2.