Page 15 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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L'Aa,  qu'iI  faut  di_stjnguer de la  Compagnie  du  Saint-Sacreinent s,
                              est  une  association  secrète,  iormée  au  sein  des  grandcs  Congri.g~tions
                              miiriales,  doni  les menibres  avaient  résolu  de  meuer  une  iie chrétieun~
                              très iervente par la  striete obticrvance des rCgles de la  Congrégation,-par
                              dei evereiees de pi&  et  de penitence faits eu eommun et par  la pratique
                              des auvres de eharité sous la pruteeiiou  de la  Sainte Vierpe.  Le Eecret
                               la réalisation  d~  eet ideal.  Les prrrniers essais de eette  r Cniigrëga~ion .
                              qui nnit le? nierrilres entre eux, u'a  d'autre  bu[  que  de rendre pluri  fade
                              fermée furent faits au collège  de La  Flèehe  en  1630 ou  1632, mais 1'Ao
                              principale  fut celle  de  Paris,  fondée eu  ]Ci43  et  romniunënient  appelée
                               Soeikté dce Bons Aniis;  iuuiev les autres fondées dans la  suite en  Franee,
                              en Bavière.  en  Italie  et au Canada,  où  tous  les  prstres  du Séminaire de
                              Quebec  Gtaicnt  membres  dr.  ceiie  asaoeiation,  ne  furent  que  des  filiales
                               de eelle  de  Parie.  Au  tout  début,  Ies  Bons  Amis  se  cunteiitèrent  de se
                               r6unir  chaque semainc;  mnia  hientüt  ils décidèrent  de  vivre eu  commun
                               dans uu  appartement loué à  cet eilet O.
                                   FranFois de Laval,  déjà coiiraeré P la  Sainte Vierge  dans la  Conpré-
                               gaiion mariale du collège  dr  La  Fliehe lu,  fut  uu  des  pierriiers  membres
                               dc 1'Aa.  Si  uri  eii  eruit  le  mémoire  pamphlétaire  préparé  en  1677 par
                               Frontenac,  ;I  en  anrait  eié  supérieur  ou  ccirnniis  peridaiit  un  cei~ain
                               temps ".  En tout cas, e'est  à  ln  Société des Bous Amis qu'il  a developpé
                               sa  toute  partieulièrr: dévotion  à  la  Sniiite  Vierge,  à  la  Sainte Famille  ct
                               aux  sainis Anges,  patruns  de  YAa, son  grand  esprit  de  pauvreri.  et ce
                               sinrulier  attachement  au  Saint-Siège,  qui  reste  une  des  caractéristiques
                               particulières de sa  perècinnalifé  spirituelle 12.
                                   C'est  aussi yar i'entrernise  de l'Ars  que la  Providei~ee liii  sienifin  sa
                               voeation  d'évêlque  missionna ire.
                                   Et voici daris quelles  circonstances.


                               8  Ferdinand Cavallera, $.j., Le rns. 277  de  la Dibiioihèquc  priL!iqriz  dc  la  vifle de
                                  Toulor~dr ct  1'.4u  toulliusaine,  dans  Rei:oe  d'asciiique  ct  irti,.riiq~te, vol.  XVI
                                  1 1935 1,  pp.  299-303.
                                0  sur l'du, cl.  Laiai~r, op.  ci!.,  pp.  2-5.  32-33;  Comie  de  Bé~ourn, Un?  socf2té
                                  recrete Grn~Jp JP Ia  C'ompqnic  di4  SoiutZucrerncrii,  !'Ali  tle  Toiilou.ic. Paris-
                                  Toulou+r, 1913;  Ferdinand  i:ai.allt.ra,  Au1  originrs  de  In  SociCti+ de> ntissi~)ns
                                  ktroiigires.  L'Aa  de Paris,  dans Rrrlletin  de  littérature  ecr/ésiasriql~~, Tonl~use,
                                  rool.  XXXIV  (1933). pp,  173-186 2Ot-226; vol.  XXXV (1'3N). pp.  17.31.  Tl-%;
                                  hi. Villar,  art.  An  dails  Dic~kn~irc .ryr;r~tiiulit;, vcl.  1,  paris,  1'137,  col.  1;
                                                              de
                                  Roberi  Rouque~ir, ~rt. C~n~r;~a?ions secrites,  op. cit..  vul.  11,  ruris,  1933, coi.
                                  1491-1.307.
                               10  Neu*  nc  savons  pas  exarlernrnt   quellr  ilaie  Franqois  de  Laial  lut  ailmis
                                  Jans  la  cougrégalion mariale  de  La Flèclitt.  Selon  Ir  P.  de  Rmhzmonteix
                                  (op.  cil,, vol.  II,  p.  2$1),  ce  ne pu1  être  arant  6cin  ann>e dr:  troi~itiue (16%-
                                  16%).   aUCUh  ilkve  nc  jauuan!  krr~ reçu  ran#r;~~nist* nwni  d'avoir  ci6
                                  Tjrornu  i celte  clas~t.  Le  2  Iévrier  1673.  hlsr  de  Lar-al  remiii.t.Ini?  Fa
                                  consEcration  à  Paris,  comme  en  fail  foi  un  parchemin  signé  de  sa  main
                                  et  in&&  dans  un  recueil  de  formules  dr ccinsécratiou,  consent  zur  Archiies
                                  Nationales  dr  Park,  MM,  $01.  649, 101. .W.
                               11  Mémoire  de  E'ronicmc,  Bibl.  Nat.  de  Paris.  flnraimhnult,  vol.  1016.  fol.  45.
                               12  ljne  enquéle airnkc en  1664 par da jnristps  gallicans  sigualç: la Congripaiioa
                                  du  P.  ha go^,  Anc l'Au,  pamii  1e.p  aeewiatjnue  plus  parliculièrement  at~achk
                                  uu  Saint-Siège  (CharIee  Gkrin,  Rech~rches hktoriques  sw  irAssenr6lée  du
                                  clergé  Je  France  de  1682,  Paris,  1869, p.  488).
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