Page 98 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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pensées, la profondeur de xs raisonnements, et la force de son éloeution,
est digne de faire époque dans les Annales du christianisme. 1 na De
même l'image que ML' Plessis s'elait faite de la Pen& du 18' siècle et
de la Révolution française allait auwi x transmettre pendant tout le 19'
sièele et se dresser eonrre toutes les manifestations de libre pende. Mgr
Lartigue disait en 1819 : J'ai quitte avec plaisir le volcan de la Franee
impie, pour entrer sur la terre pacifique d'Angleterre. 1 Sans doute
I'at~itude de Mgr Ple~si~l s'explique. pour une part, par les excès qu'avait
entraînés l'introduction du régime prlementaire au sein d'un population
peu préparée à le porter mais elle allait avoir comme résultat de rendre
ausai croire que les exeès de pensée que MW Plessis avait déeelés On rt
difficile l'éclosion d'une couscience politique parmi le peuple.
ans
Le Canarlien avaient contribué à afiermir son opposiiion aux idées nou-
velles. Mais son interurétadon Loute néeative de la Révolution francaise
V
et du régiine parlemeitaire permelient, néanmoina, de aiiuer sa
dans un mouvement qui. pour mieux eombattre l'individualisme du 18'
siècle, proclamait la nécessité d'un retour aux principes qui avaient
façonné le Moyen-Age et le 17' siècle. II s'agiseait d'un Moyen-Age
idéal et d'un 17" siècle sans Dmcartes. Mais le Canada de 1800 eom-
mençait à s'interroger sur la valeur de ces principes.
Le régime parlementaire exigeait, en plus d'un aménagement des
devoirs, un aménagement des droits individuels. C'est ce qu'une élite
peu nombreux mais consciente tentait d'introduire dans les cadres tra-
ditionncle. Elle avait besoin de plus de tiierté parce qu'elle avait con-
hance dans la raison de l'homme et dans les forces spontanées de sa
nalure. Elle n'héaitait pas noii plus à proclamer la faillite d'nn pas&
fabriqué par les idées de tradition, d'autori té et d'obéissance. L'attitude
de Mg' Plmsis signifiait une volonté de ramener ce groupe .: aux bornes
de la subordûiation z et de renforeer les cadres traditionnels. Sa pensée
impliquait une tendance à concentrer dans les mains du clergé toute la
vie sociale des Canadiens-Français. Nous y voyons la raison première
de la plupart des conflita poljtieo-religieux du 1Y siècle.
APPENDICE
[Ahanach de Québec, 1791.18381
Notaires Avocah Médeeim Arpenteurs
BQ APQ, Journal de Mg' Lartigue, p. 156.
80 lhtd. p. 123.
1 ~aned'iens françaie.
a Ao~oSaronu et autres.