Page 73 - index
P. 73
Il débuta à la Baie St-Paul et y exerça ses fonctions jusqu'en 1839. Il se rendit alors à
St-Cyprien de Napierville où était déjà installée une petite colonie originaire de Charlevoix.
Il rayonna dans les environs: L'Acadie ou Ste-Marguerite de Blairfindie, Lacolle, etc. Il
revint à la Baie au début du mois de mai 1856 et signa son dernier acte le 24 septembre 1866.
Pendant deux ans, le notaire se reposa. Il n'écrivit que quelques actes.
Du 6 mars 1869 au 14 janvier 1873, on le rencontre à Roberval; du 17 janvier 1873 au 29
octobre 1874, il pratique à Chambord, dont le nom était alors, St-Louis de Metabetchouan,
et enfin du 1er décembre 1874 au 10 juin 1875, il est installé à Laterrière.
"Ce notaire avait une écriture plutôt petite, claire, soignée, aux lettres bien formées et
très lisibles; ses actes sont bien rédigés et sont très propres, presque sans ratures, ni renvois."
(J.-O. Lapointe, N.P., Chicoutimi).
Il mourut le 24 juin 1875 et fut inhumé deux jours après dans le cimetière de l'église
de Laterrière.
MAITRE EDOUARD TREMBLAY
Parmi les nombreuses familles de Tremblay qui ont résidé à la Baie St-Paul il n'en est
pas beaucoup qui aient laissé un souvenir aussi vivace que celle de Jean-Baptiste, lieutenant-
colonel de milice. Marié à Dame Ursule Côté, il éleva une nombreuse famille et maria 5
filles et 6 garçons. Parmi ces derniers, se trouve justement Edouard, le notaire qui nous occupe
en ce moment.
Il naquit en 1805. Il était encore étudiant lorsqu'il se maria à La Malbaie, le 4 février
1830 à Geneviève Duberger, veuve du notaire Zéphirin Primeau de St-Jean-Baptiste de Rou-
viIIe. Le 13 novembre, il recevait sa commission.
Il pratiqua à La Malbaie pendant 37 années dans la maison occupée aujourd'hui par
M. Alphonse Fortier. Il semble avoir été le notaire exclusif de la fabrique St-Etienne. Dans
ce temps-là, les bancs d'église se vendaient par contrat et, chaque année, le 2 janvier, le notaire
se rendait à la sacristie et écrivait une trentaine d'actes. C'était un beau début. Au cours
de sa carrière, Maître Tremblay écrivit 4210 actes.
Il décéda le 11 février 1868. Quatre prêtres assistèrent à ses obsèques. MM. les abbés
Doucet, Gaudin, Martel et Bureau, ainsi que deux confrères, les notaires Jean Gagné et
Héli Hudon.
MAITRE .JEAN GAGNE
Soixante-deux ans dans la pratique du notariat: telle a bien été la carrière de Maître
Jean Gagné. Né en 1808 du mariage de Jean Gagné et de Marguerite Williams, il fit ses
études classiques au Séminaire de Québec. Il reçut sa commission de notaire le 1er août 1831
Le 8 novembre de la même année, il se mariait dans la Basilique de Québec à Demoiselle
Elizabeth Gauvreau, fille du notaire Charles-Herménégilde Gauvreau et de Dame Made-
leine Fréchette. Il pratiqua dans la Capitale jusqu'en 1839.
Il vint alors résider à La Malbaie. Le 25 août 1840, il se maria en secondes noces à
Demoiselle Christine Blackburn, fille de Pierre Blackburn et de Dame Christine Brassard.
Il fixa sa résidence dans cette grande maison à trois étages, située autrefois non loin de la
Rivière Malbaiè, près du chemin qui conduit au quai de goélettes. Cette maison avait été
construite par Alexis Tremblay, dit Picoté. On rapporte que le notaire avait des idées très
tranchées en matière de politique, ce qui, dit-on, lui aurait aliépé la clientèle des seigneurs
anglais de La Malbaie. En 1872, Maître Gagné crut bon d'aller s'établir dans la ville de
Chicoutimi qui commençait à prendre une extension considérable.
Il y pratiqua sa profession jusqu'en 1893. Le 30 décembre, il décédait, laissant à ses
contemporains le plus bel exemple d'une vie remplie de labeur intense et de dévouement à
toute épreuve.
Son greffe est d'une lecture facile et agréable, grâce à son grand souci de la clarté et à sa
belle calligraphie. Il s'est beaucoup occupé de la Société de la Colonisation du Saguenay dont
il était le secrétaire. Son frère, Pierre, plus âgé, faisait partie du régiment des Voltigeurs de
Salaberry et il prit part au grand fait d'armes à Châteauguay.
Le notaire Jean Gagné est le père de l'honorable Juge Jean-Alfred Gagné. Né le 17 avril
1842, le futur magistrat fut admis au Barreau le 5 octobre 1864. Il eut une clientèle très
achalandée et s'occupa assez activement de la politique avant d'être nommé juge. Il fut
13