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Danielson et de Donaldson? La question est intéressante. li yale fait du changement
de noms et il Y a l'e~lication. Le fait est facile à constater. ru S'eslt produit dès la p!l'e-
mière générakion du viNant de l'ancêtre et vraisemblablement par soncüncours. Son
premier fils s'appelle Guillaume roaniel e't 'l'autre Pierre Danielson, forme que certains
devaient ensuite orthogrlllphier à l'anglaise: Donaldson. TI est probruble que Daniel
Williamson adopta lui-même son prénom comme nom de famille de S'es enfants, (au
risque de voir plus tard Ichanger son propre nom par ceux qui connaîtraient les enfants
mieux que le père, ce qui arriva quelquefois).
Quant à l'explicaUon, tl vaudrait mIoox l'ruttendTe des spécialistes en la matière. En
atendant, on peut supposer que Daniel WilHamson a simplement appliqué dans sa
famille une pratique que Mgr Tanguay mentionneoomme fréquente ohez les peuples du
Nord de l'Europe et dont on trouve quelques traces chez nous: celle de désigner les en-
fants par leur prénOlIll associé à oelui de leur père avec la partiCUle "son", qui veut dire
fils de.
Un peu comme on dit chez nous, particulièrement dans Charlevoix: "Elizée à Jean,"
Jossé à Josse ":Arthur à Milclhel" Jos à Jas Vincent, "Albert à Jos Blanc", etc.
Ainsi, là-bas, Matthew, fils de Jeffer, s'appe[ait: Matthew Jefferson, et son fils, John
portait le nom de Matthewson, alors que les enfants de celui-ci devenaient des Johnson".
Ne serait-ce pas simplement ce procédé de son pays que Daniel Williamson aurait
lui-même appliqué en fondant une famille au Canada? En fait, c'est ce qui se produisit.
Et une fois ce nom introduit, la coutume canadienne l'a fixé comme nom de famille
avec ses variations. "(Abbé Victor Tremblay, Président de la Société Historique du
saguenay)"
10- UNE CONTESTATION D'EJLECTION en 1862
Les élections d'autrefois ne se sont plllS ltoujours faites ruvec des prièTes. Nos grands-
pères €'l11Iployèrent souvent les grands moyens pour favoriser un candidat de leur choix.
Une procédure en contestation, inscrite au grelffe de La Malbaie, dans les minutes du
notaire Héli Hudon donnera une idée de ce que fut l'élection de 1852, 'l'une des premières
qui aient eu lieu au Saguenay. M. Ah,ICWr Dufour qui signa le protêt est le père de M.
Charles Dufour, maître de ;poste de La Malbate.
"L'an mil huit cent cinquante-deux, le vingt-quatrième jour du mois de janvier,
vers onze heures de l'avant-midi à la réquisition de Louis-DIdier Harvey, Ecuier, Médecin,
demeurant en la paroisse de St-Etienne de La Malbaie où il !fait élection de dom~~ile, l'un
des canmdats à l'élerction qui a eu lieu dans 1e comté de Saguenay aux diverses paroisses
et townslhips du dit Comtê dans le district de Québec le dix-neUIf et vingt janvier présent
mois, d'un chevalier pour représenter le dIt comté dans la chambre od'AsSlemblée de cette
province, nous, Notaire Public, dans et pour le blllS Oanada, résident en la dite paroisse
de St-Etienne de La Malbaie, nous nous sommes exprès transporté en la demeure et rési-
dence de Charles DuibeTger, Ecuier, officier-rapporteur de la dite élection, située en la
paroisse des EIboulements étant et parlant au dit Charles Duberger, en sa qualité d'Officier-
rapporteur comme susdit; nous lui avons dit, déclaré, signirfié que le dit Louis-Didier
Harvey proteste par les presentes contre toutes les voies illégalement données et contre
Ie retour que le dit officier-rapporteur pourrait faire en faveur de l'Honorable Marc·
Pascal de Sales Laterrière l'autTe candidat à la susdite Election, en conséquence d'une
majorité a;pparente de votes illégaux en faveur du dit Martc P!l!SCal de Sales Lruterrière
prétendant qu'il a obtenu et aurait oontinué d'obtenii" et avoir la majorité des votes bon~
et légaux à la dite Ellootion, si l'autre candida,t susnommé n'avait employé tant par lui-
même, que par des personnes dans son intérêt, des moyens de ooITUlPtion et de violence
pour obtenir cette majorité rupparente et détruire la li!berrté du SUffrage.
Et par ces presentes à la TEl::jUête susdite nous protestons de plus contre l'illégalité
de la dite Election parce que:
lo---Suivant l'Acte des Elections il n'y a que ,ceux qui possèdent des terres en vertu
d"un titre légal qui pouvaient voter, ainsi dans l'intérieur du Saguenay et sur les rwes
du Saint-Laurent! en blllS du Sruguenay fatsant partte de la seconde division du dit comté
il n'y avait que Iceux qui ont payé leurs t!etrTeS qui pouvaient voter ainsi que ceux qui
possèdent des terres en vertu de billets de location;
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