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sous seing-privé, fait l'énumération de ses parents. Seul le nom montagnais de Karoate
est changé en celui de Peltier. La "Javotte" est 1à dans toute sa spLendeur! C'est le fils
de 1"ancêJtre Maltais qui rédige l'aJDte. III passait pour le seul homme instruit de la Mailibaie,
au dire du Seigneur Nairn.e. L'8Jcte a été déposé dans la suite au greffe du notaire Jean
Néron.
Jean Néron, 24 mars 1783
"En présence de Charles Brassal'd Lieu tenant de mimce rené Simard de francois
Gagnorn habitants du dit Lieu j'ay augustin gagnon Sous igné Et S>elrtifie, avec le Coru>en-
tement de julie Goslin mon Epouse, av~c La permission Et Lagrement de Cesi!1e peltie
Ma Clhere Mere Et son plein pouvoir quelle ma flJocordé, avec aussi L8Jcord de augustin
Blague Borne ,Mon Beau frere, Et de javote grugnon Son épouse, Et qui est ma Soeur,
j'ay avoir vandu a jean marie Malteste JDeux aIipants de tJerre Sur toute la prod'ondeur
de La Concession, Le dit terain Est Situé dans la Seigneurie de La malbaye appartenant
au major jean Nairne, a raison du prix Et somme de Cinq Sants Livres, qui! a produit a
Monsieur Hanry rimpoof NegOCiant residant a la Baye St paul de LaquelLe ,dite Somme
je Luy Etois redevable, pour Beau Coups D'effets que j'ay ressu de Luy, je garantis au
dit j,eau Maris Malteste a,cheteur de tout trouble Et impotèque, Ny aucune redevance
quelcornque Sest pourquoy je Luy Donne quitance generale Et a Meme temps plein
pouvoir den faire passer un Contrat paT Main de Notail'e quand Bon Luy SembLera Et
avec Lagl'eIIl1ent de Madrume Nairne tenant la place de Seigneur Monsieur Son Maris
Ny Etant point dans Le temp presant Et pour Mal'que directe Elle y a possé Son Signe
ainsi que Blague Borne Mon Beau fre!re, Et Les autres parties Et témoins ont déclaré
Ne savoir Ecrire on fait Leurs Marques ordinaire aussi bien que Moy, Marque augustin
gagnon
cessile peltier Ma chere Mere
javote gagnon charles brassard témoin rené Simaro ,témoin
frarnsois gagnon témoin Hu:gih Blruckburn
fait a La MMbaye, le llè juin 1782
Pendant la Guerre de la Révolut1on américaine, un régiment d'Allemands avait offert
ses services au roi d'Angleterre pour venir combattre au Canooa. li se nommait le Régi-
ment de Son Altesse Sérénissime Madame la Prinoosse Régnante d'Anhalt Zerbst. A
o~tte éll)(~lUe Anhalt était un tout petit Et8Jt de l'Allemagne dont Bernbourg était la capi-
tale et Zerbst, la principale viJle. Les soldats qui faisaient partie du Régiment venaient
en par,tle des Etats de Hesse-Hanau, de Brunswick, de Schwarotzburg et de Bavière. Le
14 septembre 1779, le brigadier-général Samuel Holland fut chargé par le Gouverneur du
OMlada de dresser l'état militaire détaillé de tous les soldats allemands venus au pays.
Le t8Jbleau qu'il en nt nQIUS révèle des détails tTès intéressants. Le régiment comprenait
six oompag'Ilies sous les ordres respectifs du colonel Fri~drisch Rauschenplatt, du major
Georges Rauschenplatt, du capitaine le Prince de 8'cihwartzburg, des capitaines Wieter-
siheim, Pioquett et Gogel. Après le traité de Versailles, plusieurs allemands obtinrent de
rester au pays. Ils s'y marièrent, adoptèrent la langue et les coutumes canadiennes, e,t
aujourd'hui, maJ avisé, serait 'ce1ui qui voudraIt retrouver chez eux la moindre teinte
ancestrale. Telles sont, par eJœŒIllPle, les famiLles iMuller, Schmidt, Moss, Koch (aujour-
d'hui, (Js;ux) Bertram, Wei'P'Part, Harlem, SOhaum ou 8'cihirume, HoffmMl, Foeber (devenu
FèvI'e et Lallemaut) et enfin Buhrer devenu Blhérer. C'est de cette dernière dont nous
allons nous occuper.
L'ancêtre de la famille Billérer s'appelait Ansiac: tel est, du moins, le nom sous lequel
il était connu. n dut se marier en Allemagne, ca.r sa compagne, que nos "vieux" ont bien
cornnue. était une allemande authentique. Ansiac ne faisait pas partie du Régiment
Anha.lit. Ce qu'il y a de lcertain, c'est que deux Buhrer 8ipparaissent sur la li:ste des mili-
taires du ca!pitaine Hugget: Hartwig Buhl' et Whlhelm BUihr. Nous pouvons inférer que
ce devait être des parents. A 1e'Uil" retour en MLem.agne, ils durent causer du canada et
des belles ohoses qui existaient. C'est ce qui a pu porter Ansiac Bhérer à venir c'heroher
fortlunJe de ce côté-ci de l'Atlantique.
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