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Pendant de  longues  années,  on  a  oonseT'Vé  dans  la  famille  BhéreT  le  passeport  dont
                              l'ancêtre s'était servi pendant le  voyage.  Mallhierureusement  on l'a perdu.  L'liibbé  Alexan-
                             dre Maltais en avait pris une copie qu'il m'a transmise  après  l'~ression de  mon premier
                              ouvrage.   Vo~cI  ce  qu'on  y  lisatt:  John  George  ,BhÜTer,  né  à  OtitoschWM1den,  duohé  de
                              Bade,  bwptisé  ~e  9  mars  1791,  fils de  John  Frederick  Bhfuer  et  de  .Ann  Mary  Sheering
                              marié  à  catherine craft Millering  née le  1er novembre  1700,  bruptisée  le  14,  fille  de  John
                              George  Millering  et  de  Reghina  Buhlerin."  Le  passeport  est  daté  de  strasbourg,  le  2ô
                              avril  1817.
                                 C'est  donc  au  cours  de  l'année  1817  qu'ils  arrivèTent  à  La  Malbaie.  Une  analyse
                              minutieuse  de  leur  signature, faite par un de mes  !iIffiis  allemands,  nous  a  réVélé  bien  des
                             secrets.  Nous  en  !llVons  trouvé  des  spécimens  dans  les  aICtes  du  notaire  Thomas-Louis
                              Duberger,  le  14  août  1828  et dans  ceux  du  notaire  Ohal'les-H.  Gaurvreau,  aux  dates  sui-
                              vantes:  le  24  aNril  1828,  le  4  août  1830,  le  27  septembre  1831  et  le  4  mai  1836.  D'autres
                              signatuIres  se  volent  aussi  dans  les  actes  du  notaire  Edouard  Tremblay,  les  3  décembre
                              1833,  13  septembre  1836  et ,10  janvier  1M2.  C'es,t  à  cette  dernière  date  que  nous  avons
                             trouvé  l'unique  signature  de  Catherine  Croft  Millin.
                                 Voici le resultat de l'enquête faite  sur l'écriture.  Ansiac  signaLt:  Hans  Georg  Bll'hrer,
                             et 1oTSqu'il  voulaitliibreger  son nom,  il écTivait  Hansiorg.  Hans,  veut  dire  Jean.  Hansiak
                             est  l'rubbréviation  de  Hans  Jacob  ou  Jean-Jrucques,  que  les  Allemands  prennent  souvent
                             pour  Hans-Iorg  ou  Jean-Georges.  On  voit  tout  de  suite  l'origine  canadienne  du  nom
                             Ansiac  ou  Ansiarque.  Quant  au nOllll  de  Buihrer,  le  ü  surmonté  d'un  tréma  se  prononce
                             comme  dans  menu;  "r'eT"  se  prononce  COIIllme  dans  la  finale:  WebsteT,  s.ailor.  L'accent
                             se pœ-te sur Büihr' et la dernière syllabe se  prononce  à  peIne.  C'est,  ainsi  qu'on  prononce
                             le  mot  F'üllrer.  On  devait  le  prononcer  comme  cela  en  1820,  car  dans  les  régistres,  on
                             écriv,ait:  BeTreur  ou Berurer.
                                 Dans la signature de  l'épouse,  mon  ami reconnaît  très  bien :  Catharina  Orait  Millin.
                             De  Grait  à  Oroft,  la  différence  n'est  pas  bien  grande,  surtout  pour  celui  qui  ignore  la
                             langue  allemande.  On  sait  que  le  mot  Gralft  stgnifie  COmte,  par  lexeJl}ple,  le  Graft
                             Zeppelin.  Madame Bhurer devairt donc appartenir à  une fami1le  de  la bourgeoisie  badoise.
                                 Comment  donc  nos  deux  a.llJemands  sont-ÏÙ8  venus  s'échouer  à  La  Ma1baie?  L'his-
                             toire  nous  ~prend qu'un  de  ces  régiments  allemands,  dont  nous  avons  parlé  au  début,
                             vint se  st.ationneT  à  la  Baie  st~Paul.  En effet,  à  la  date  du  13  mrurs  1782,  on  peut  lire
                             dans  les  registres  d'état-civil:  "avons  bruptisé  Micihel,  né  de  Jean Schaum  ,et  de  Johanne
                             Allbreech, chasseur allemand du Anha:lt  Zel"bst  Regiment".  Les  parrains ou  rumLs  témoins
                             sont  Antoine  Gagel,  Antoine  Moss,  Denis  Louprrut,  Jean-Cihl'étian  Dhoren,  Jacob  Be,ttez
                             et  Geneviève Lappart.  Un ,certain nOlInbre  d'enJtre  eux  vinrent  aussi  à  La  iMalbaie  pren-
                             dre  la glWde  des  prisonniers  ruméricams  écroués  au  manoir  du  Seigneur  John  Nail"ne  et
                             à  celui  de  Malcolm  Frarer.  C'est  probrublement  à  l'invitation  de  ce  deTnier,  qu'Ansiac
                             Buhrer vint dans  notre  région  quelques  années  plus  tlWd.  En  tous  cas,  c'est  au  manoir
                             de  Mount  MW'l"ay  que se  réŒugièrent  Anstac  et son  épouse.  On  verra  PM"  la  suite  qu'ils
                             se  lièrent  intimement 'avelc  la  famille  seigneuriale  et  avrec  celle  des  Duberger.
                                Nous  rencontrons pour la première fois  le  nom  de  Bearer ou  Berreur  dans  les  régis-
                             tres de lLa  Mru1Jbaie  à  la date de  1818.  La famille  fait  baptiser CatiheTine,  le 30 septembre.
                             Le  Seigneur  de  MolIDlt-Murray,  William  Frarer,  est  le  parrain  et  Mathilde  Duberger,  la
                             marraine.  Oatherine  se  maria  en  1841  à  Florent  Bouliane  et mourut  Je  16  mars  1900  à
                             l'âgle  de  84  ans.  Fait à  remarqUeT :  c'est que dans l'index du registre  d'état civil  de  1903,
                             le CUiré  du temps a  bel et bien écrit :  BühreT.
                                 Le  deuxième  en!'ant  né  à  La  Malbaie  fut  Christine,  baptisée  le  17  mars  1821.  Son
                             parrain  fut  Louis-Basile  David,  écuyer  et  marchand  et  la  marraine,  Anne  Bélair.   Ce
                             Monsreur  D!IIV~d est l'un des  ancêtres de l'HolIlorruble  .MJhanase  David,  sénateur.
                                Louise  fut  baptisée  le  18  septembre  1823.  Elle  épausa  en  1843,  C'léophas  Harvey.
                             Thomas-Louis  fut  baptisé  le  16  mai  1828  et  eut  pour  parrain,  'I1homas-Louis  Duberger,
                             notaire  et comme  marraine,  Geneviève  Pr!mJeau.  TI  se  maria  en  1854  à  ~lina-iPriscil1e
                             Duberger et mourut le  23  juin 1883.  JosepIh  fut  baptisé  le  11  mai  1830.  Son  parmin  fut
                             son  frèTe  Mâtis  et la  man-aine  Hypollite  (?)  Gauctreault.  TI  se  maria  en  1861  à  Adèle
                             ~. Antoinette-Cé11na fut ibaJptisée  le  2  mars  1833.  Le parrain fut  François  Renald,
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