Page 162 - index
P. 162
Pendant de longues années, on a oonseT'Vé dans la famille BhéreT le passeport dont
l'ancêtre s'était servi pendant le voyage. Mallhierureusement on l'a perdu. L'liibbé Alexan-
dre Maltais en avait pris une copie qu'il m'a transmise après l'~ression de mon premier
ouvrage. Vo~cI ce qu'on y lisatt: John George ,BhÜTer, né à OtitoschWM1den, duohé de
Bade, bwptisé ~e 9 mars 1791, fils de John Frederick Bhfuer et de .Ann Mary Sheering
marié à catherine craft Millering née le 1er novembre 1700, bruptisée le 14, fille de John
George Millering et de Reghina Buhlerin." Le passeport est daté de strasbourg, le 2ô
avril 1817.
C'est donc au cours de l'année 1817 qu'ils arrivèTent à La Malbaie. Une analyse
minutieuse de leur signature, faite par un de mes !iIffiis allemands, nous a réVélé bien des
secrets. Nous en !llVons trouvé des spécimens dans les aICtes du notaire Thomas-Louis
Duberger, le 14 août 1828 et dans ceux du notaire Ohal'les-H. Gaurvreau, aux dates sui-
vantes: le 24 aNril 1828, le 4 août 1830, le 27 septembre 1831 et le 4 mai 1836. D'autres
signatuIres se volent aussi dans les actes du notaire Edouard Tremblay, les 3 décembre
1833, 13 septembre 1836 et ,10 janvier 1M2. C'es,t à cette dernière date que nous avons
trouvé l'unique signature de Catherine Croft Millin.
Voici le resultat de l'enquête faite sur l'écriture. Ansiac signaLt: Hans Georg Bll'hrer,
et 1oTSqu'il voulaitliibreger son nom, il écTivait Hansiorg. Hans, veut dire Jean. Hansiak
est l'rubbréviation de Hans Jacob ou Jean-Jrucques, que les Allemands prennent souvent
pour Hans-Iorg ou Jean-Georges. On voit tout de suite l'origine canadienne du nom
Ansiac ou Ansiarque. Quant au nOllll de Buihrer, le ü surmonté d'un tréma se prononce
comme dans menu; "r'eT" se prononce COIIllme dans la finale: WebsteT, s.ailor. L'accent
se pœ-te sur Büihr' et la dernière syllabe se prononce à peIne. C'est, ainsi qu'on prononce
le mot F'üllrer. On devait le prononcer comme cela en 1820, car dans les régistres, on
écriv,ait: BeTreur ou Berurer.
Dans la signature de l'épouse, mon ami reconnaît très bien : Catharina Orait Millin.
De Grait à Oroft, la différence n'est pas bien grande, surtout pour celui qui ignore la
langue allemande. On sait que le mot Gralft stgnifie COmte, par lexeJl}ple, le Graft
Zeppelin. Madame Bhurer devairt donc appartenir à une fami1le de la bourgeoisie badoise.
Comment donc nos deux a.llJemands sont-ÏÙ8 venus s'échouer à La Ma1baie? L'his-
toire nous ~prend qu'un de ces régiments allemands, dont nous avons parlé au début,
vint se st.ationneT à la Baie st~Paul. En effet, à la date du 13 mrurs 1782, on peut lire
dans les registres d'état-civil: "avons bruptisé Micihel, né de Jean Schaum ,et de Johanne
Allbreech, chasseur allemand du Anha:lt Zel"bst Regiment". Les parrains ou rumLs témoins
sont Antoine Gagel, Antoine Moss, Denis Louprrut, Jean-Cihl'étian Dhoren, Jacob Be,ttez
et Geneviève Lappart. Un ,certain nOlInbre d'enJtre eux vinrent aussi à La iMalbaie pren-
dre la glWde des prisonniers ruméricams écroués au manoir du Seigneur John Nail"ne et
à celui de Malcolm Frarer. C'est probrublement à l'invitation de ce deTnier, qu'Ansiac
Buhrer vint dans notre région quelques années plus tlWd. En tous cas, c'est au manoir
de Mount MW'l"ay que se réŒugièrent Anstac et son épouse. On verra PM" la suite qu'ils
se lièrent intimement 'avelc la famille seigneuriale et avrec celle des Duberger.
Nous rencontrons pour la première fois le nom de Bearer ou Berreur dans les régis-
tres de lLa Mru1Jbaie à la date de 1818. La famille fait baptiser CatiheTine, le 30 septembre.
Le Seigneur de MolIDlt-Murray, William Frarer, est le parrain et Mathilde Duberger, la
marraine. Oatherine se maria en 1841 à Florent Bouliane et mourut Je 16 mars 1900 à
l'âgle de 84 ans. Fait à remarqUeT : c'est que dans l'index du registre d'état civil de 1903,
le CUiré du temps a bel et bien écrit : BühreT.
Le deuxième en!'ant né à La Malbaie fut Christine, baptisée le 17 mars 1821. Son
parrain fut Louis-Basile David, écuyer et marchand et la marraine, Anne Bélair. Ce
Monsreur D!IIV~d est l'un des ancêtres de l'HolIlorruble .MJhanase David, sénateur.
Louise fut baptisée le 18 septembre 1823. Elle épausa en 1843, C'léophas Harvey.
Thomas-Louis fut baptisé le 16 mai 1828 et eut pour parrain, 'I1homas-Louis Duberger,
notaire et comme marraine, Geneviève Pr!mJeau. TI se maria en 1854 à ~lina-iPriscil1e
Duberger et mourut le 23 juin 1883. JosepIh fut baptisé le 11 mai 1830. Son parmin fut
son frèTe Mâtis et la man-aine Hypollite (?) Gauctreault. TI se maria en 1861 à Adèle
~. Antoinette-Cé11na fut ibaJptisée le 2 mars 1833. Le parrain fut François Renald,
252