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84 MONSBIGNBUR GR.4NDIN VOUS P.4RLB ...

pmE LE MAITRE DE LA MOISSON 1
o'est maintenant surtout, mon cher frère, que je
commence il sentir tout le poids de ma charge. Je
serais quelquefois tenté de croire qu'elle ne se trouve
pas dans le fardeau de Jésus qui est doux et suave.
Oe ne sont ni les misères, ni les privations que me
causent mes voyages, qui m'épouvantent; mais ce
sont tant de missions qu'i! nous faudrait fonder et
pour lesquelles les sujets et les moyens manquent
entièrement. Nous nous multiplions et pas suffi-
samment. Chacun de nous ne s'épargne en rien, mais
avec la meilleure volonté nous ne pouvons tout faire.
I! nous faut souvent quitter les sauvages aU moment
où ils pourraient profiter de nos instructions. L'en-
nemi malheureusement ne les quitte pas pour cela;
il est encore plus zélé pour les perdre que noue pour
les sauver et les forces ne semblent jamais lui man-
1 quer il lui. Oh 1prie donc bien pour moi, mon cher
frère, et faie prier auesi; prie et fais prier pour noe
1 missions et pour nos chers confrères, dont malheu-
1 reusement quelques-uns tombent de fatigue.. C'est
précisément ·ce qui m'afflige en ce moment. Prie
beaucoup le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie
des onvriers il notre secours.

1Lettre à Bon frère l'abbé Je&l1. _ Atbabaokaw, 1. 18
1 juin 1861. - CFG

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