Page 82 - monseigneur
P. 82
1 82 MONSEIGNEUR GllANDIN VOUS PARLE . ..
1
.\
souffrent des tourments qu'eux seuls connaissent.
Prie bien la Très Sainte Vierge, cher enfant, prie-la
toujours et partout.
1 Je t'embrasse, te bénis, te souhaite tous les suc-
cès et consolàtions possibles.
1
APPEL ALA VOtA'fION BEUGIEUSE 1
1 L'abbé Augustin Grandin~ profel5seur de collège, longe à se laire
religieux. MODseigneur, sans lui farder la vérité, rappelle
1 à l!5On neveu les avantages de 1& vie religieuse et la COD,-
1 dui~ l. tenir pour prendre une décision éclairée.
Venons-en maintenant aux choses intimes dont
tu me parles. Ces questions-là, cher Augustin, doi-
vent se traiter surtout avec le bon Dieu et un direc-
teur possédé de son esprit. Malgré mes bonnes in-
tentions, je ne me sens pas grâce d'état pour te don-
ner une décision; puisque tu me nommes ton confes-
j seur, je vais lui écrire et t'introduire à lui. Je te
dirai pourtant que je ne suis point surpris d'appren-
dre de toi que tu te sens porté vers la vie religieuse.
Si ta santé n'eût pas été si précaire, il y a longtemps
que je t'en aurais parlé. C'est ce qui m'a empêché
de te laisser venir dans mes missions; prévoyant que
tu aurais besoin de ménagements, cela aurait pu me
gêner d'autant plus que je suis ton oncle. Je suis
loin de te détourner de la vie religieuse; il est cer-
tain que c'est la meilleure part. Je ne puis pas t'en
J 1 Lettre à Bon neveu l'abbé Augustin G. - St-Albert, le
24 novembre 1888. _ CFG
1
l