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connaître mes imperfections comme tu les connais
pour comprendre combien cela m'est coûteux. Ne
crois cependant pas que je venille dire par là que
nous sommes toujours en mortifications et en péni-
tence; je veux seulement te dire qn'il faut renoJ;lcer
à sa volonté entièrement et à l'orgueil surtout, et
1 pour cela on prend des moyens efficaces, qui m'ont
1 d'abord un peu épouvanté; mais je serai bien heu-
1 reux si je puis en profiter. Si mes prières avaient
quelque valeur, mon cher frère, tu ne perdrais point
à ce que je sois venu ici, je t'assure, car je puis beau-
coup plus pour toi que jamais. Notre-Dame de
l'Osier est un sanctuaire célèbre où j'invoque sou-
veut pour toi notre commune Mère.
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1 "SI JE POUVAIS VERSER MUN SANG ..," 1
Le jeune frere Grandin ..hève IOn noviciat et il eet à la veille
de prononcer Bel! vœux;. Ce qu'il veut, c'est le' martyre.
Il Boera exauœ. Toute 8a vie sera un long martyre.. c Vous
1 en avez le mérite, dira Pie IX aux Oblata, mais mns en
avoir la glaire.. ~
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1 ·n y a longtemps que je te parle de mon oblatioil.
Je.vais encore t'en entreteuir aujourd'hui 'plus que
jamais, car je n'ai plus guère qne quinze jours pour
m'y préparer. C'est, j'espère, le jour de la Circon-
cision que j'ai le bonheur de me cousacrer entière-
ment à Dieu; je recevrai le nom d'Oblat de Marie
Immaculée, le jour où Notre-Seigneur a reçu le nom
de Jésus, le jour où il a versé'les premières gouttes
1 Lettre à BOn frère l'abbé Jean. _ N.~D. d. l'O8l~. le 15
dl!cembre 1852. - CFG
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