Page 86 - monseigneur

86 MONSEIGNBUB GB4NDIN vous P4IlLll • ••
i
1
i fais connaître. Peut·être l'aimerais-tu pour toi'
J'agis extérieurement comme si le succês dépendait
,1
1 de moi; je combine mes plans, je consulte, j'agis en
i tout comme si le succês dépendait absolument de
I- moi; et après avoir ainsi fait mon possible, je me
l crois en droit d'attendre le succès de Dieu. Je l'at-
1 tends Bvec d'autant moins d'inquiétude que je sais
l qu'il ne me récompensera pas suivant mes succès,
1
mais d'après mes désirs. Ainsi, bien cher frère, je ne
me suis nullement· affligé et nullement 'réjoui de ce
que tu as changé de position. Que ta paroisse soit
plus ou moins importante, je ne la juge bonne que
d'après le bien que tu peux y faire et le mal que tu
peux y empêcher.

L'OBLJ\T DE MABlE.IMMAI:ULÉE 1
Vital Grandin vIent d'entrer, depuis quelques jours seulement,
au Noviciat des Oblats de Marie-Immaculée. Il fait part
à BotI. frère de ses premières impressions.
Il y a aujourd'hui huit jours que ma retraite est
terminée et que je suis admis à faire mon noviciat.
Ce jour-là, il y a grande promenade; nous sommeS
allés à un pèlerinage qui se trouve à trois lieues de
là. Il est consacré à Notre-Dame des Douleurs, et
il y a toujours un ou plusieurs pères de la Congréga-
tion pour y dire la sainte Messe et confesser les pèle-
rins. Cela fait qu'on y est chez soi comme ici, et que
nous y dînons lorsque nous y allons. J'étais bien
content, je t'assure, de consacrer ainsi mon noviciat
1 Lettre l son frère, l'abbé Jean Grandln _ N.·D. de
l'Osier, le 6 janvier 1862. _ CFG