Page 78 - monseigneur
P. 78
!
.~.
~.
78 MONSEIGNBUR GRANDIN rous PAlJLlI ...
sans que tu les cherches. N 'y va pas non plus pour \
avoir des consolations spirituelles, car tu pourrais 1
bien en avoir moins que dans ta position, et cela pour 1
une bonne raison, c'est que les peines supposent plus
i de perfection, et les consolations plus de faiblesse.
Mais si tu te sens portée à la vie religieuse unique.
ment pour mieux servir Dieu, il me semble que ce
serait une bonne marque de vocation. Mais encere, .1
1 il faut consulter assez mais pas trop, car trop de j,
1
conseils ne feraient que t'embarrasser; consulte ton \
directeur, fais-toi bien connaître à lui; je pense que !
c'est toujours le bon M. Heurtebyse qui te dirige. Tu
as de plus sœur Anne·Marie et Madame Françoise
qui pourront bien te dire si tu conviens pour être
religieuse; mais attache·toi surtout à l'avis de ton
directeur, parce qu'il a grâce d'état pour te dire ce
., qu'il faut faire. Pour mon compte, chère Mélanie,
je serais bien content, je t'assure, de te voir con·
1 sacrée au bon Dieu; c'est bien assurément le meilleur
époux que tu puisses prendre et avec lequel tu seras
1 le· plus heureuse. Mais pourrais.tu entrer mainte·
nant dans une communauté; ta santé, tes facultés
te le permettent·elles 1 Parle-moi donc de celd quand
tu m'écriras. Quoique pour de pareilles choses il ne
faille pas trop consulter la famille, il ne faudrait
1 cependant rien faire sans 1'avis de notre frère l'abbé,
d'autant plus qu'il ne s'y opposerait pas le moins
du monde.
1
•
1
r
,
1