Page 75 - monseigneur

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mal. Je ne suis pas partisan du népotisme, s'il nuit
surtout au ministère; mais quand il s'agit de faire
des prêtres, on peut de préférence favoriser ses rie-
veux, surtout si on trouve chez eux les dispositions
voulues. Jete prie donc, bien cher frère, pour nos
parents et pour Dieu, de cultiver tant que tu pourras
ces jeunes intelligences, et pour peu que tu trouves
en eux des dispositions, de faire ton possible pour
les faire profiter. Que je serais heureux si, moi
aussi, je pouvais travailler à faire des prêtres. Je me
donne bien de la peine pour élever trois enfants;
depuis quelques jours l'un d'eux m'a demandé s'il
pourrait jamais devenir assez savant pour être
prêtre, ajoutant qu'il désirait ardemment le devenir,
mais qu'il craignait de ne pouvoir jamais atteindre
la science voulue. Le plus important, lui ai-je dit,
n'est pas de devenir bien savant, c'est de bien aimer
le bon Dieu. Si ce n'est que cela, m'a-t-il dit, je
deviel).drai prêtre, car j'aime bien le bon Dieu.
Pauvre enfant, puisse-t-il aimer assez le bon Dieu
pour devenir prêtre en effet, pûur le faire aimer de •
ses compatriotes. Je n'ose me flatter d'en faire un
prêtre; mais tu ne saurais croire combien cette ré-
flexion de sa part m'a fait plaisir.

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