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74 MONSEIGNEUR GRANDIN VOUS PABLE • ••
Voilà ma vocation décidée. Je la dois au bon Dieu,
et, après lui, à notre mère. J'espère que le bon Dieu
l'en a récompensée; et je suis certain qu'en cette cir-
constance, comme en tout le reste, elle s'est montrée
une digne mère, et elle fut aussi bien secondée par
notre père. Je suis donc conv.aincu pour ma part que
c'est Dieu qui appelle à la voèation religieuse ou
ecclésiastique, mais que le plus souvent il se sert
pour cela de parents chrétiens et prudents qui sont
les instruments de Dieu.
FAVORISER LES VOtATIONS
DANS SA FAMILLE l
Ce n'est pas du népotisme, il est même louable, de favoriser la
vocation de ceux à qui on est uni par les liens du Bang, si
on découvre chez eux les dispositions voulues.
Quoique embarrassé pour agir en certaines cir-
constances, je ne m'épargne en rien, je t'assure"
pour procurer la gloire de Dieu; ce n'est ni pour moi
ni pour mon successeur, que je travaille, mais pour
Dieu. Je suis bien content que tu penses à faire des
élèves. C'est un moyen de faire le bien, même après
que nous ne serons plus. Du reste nous avons été
heureux dans le temps qu'on nous rendît ce service.
Efforçons"nous de rendre ce que nous avons reçu.
J'ai la confiance que le bon Dieu se choisira plus
d'un bon prêtre parmi nos nombreux neveux.
D'après toute apparence, cela ne s'annonce pas trop
l Lettre à BOnlrère l'abbé Jean. - Providence, le 22 avril
1868._CFG