Page 35 - monseigneur

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moins vous porte il vous les pardonne~ et à les
oublier.
Aimez-vous en Dieu, priez l'un ponr l'autre;
aidez-vous à supporter les difficultés de la vie; ~lles
seront nombreuses mais pour le vrai chrétien, elles
sont le moyen de gagner le Ciel.
Bien chers Enfants, je perds tout espoir de
vous rencontrer un jour sur cette terre, déjà mon
âge et mes infirmités m'avertissent de me préparer à
bientôt rendre mes comptes. Veuillez donc, par vos
prières me rendre le souverain juge indulgent, pour
qu'en scrutant les résultats de mes misères humaines,
il se souvienne surtout de ses miséricordes.
Je vous souhaite à tous deux longue et sainte
vie, paix et bonheur, famille nombreuse qui soit
votre joie et votre consolation, votre gloire sur la
terre et au ciel surtout. Je vous embrasse et vous
bénis avoo toute l'affection d'un père. Je vous b~nis
surtout, au nom de Saint Joseph, Patron de l'Eglise
et des familles chrétiennes, ton patron particulier,
cher Joseph, qu'il daigne vous protéger toujours.
C'est par votre bonne sœur que je vous fais parvenir
cette lettre; elle m'a servi de secrétaire pendant tout
le temps qu'elle était ici; et sachant combien je suis
devenu paresseux pour écrire, elle m'offre ses ser-
vices pour vous faire mes commissions; je lui envoie
ma lettre toute faite, elle pourra l'allonger encore.
Au revoir donc, encore une fois, en Paradis au plus
tard. Votre vieil oncle bien affectionné.

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