Page 36 - monseigneur
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              36      MONSEIGNEUR GRANDIN VOUS PARLB .••

 1                   RÉCEPTIUN APRÈs LE MAillAGE 1                       1

              Tout le long de SB carrière, Monseigneur Grandin s'est dévoué
                   COrplI et Ame à la cause de l'éducation. Pour lui, le saJut
                   des tribus indiennes devait se faire oC par les enfants Il. Il  1
                   aurait voulu établir partout des orphelinats, des écoles in-
                   dustrielles, des écoles pour les Blancs. Il ne manquait
                   aucune occasion de marquer Bon attachement aux jeunes.
                   C'étaient oC BeB enfants Il. Ceux. de l'orphelinat de ,Saint..  1
                   Albert étaient privilégié••                            1
                   TI Y a cependant certaines circonstances où
               j'admets les damés à ma table, c'est quand je marie
              un de mes enfants. Après la messe de mariage, que
               je célèbre ordinairement moi-même, je fais déjeuner
              les jeunes époux avec moi et cela se fait de la manière
               bonnes sœurs serveut à table, parce que mes enfants i
              la plus simple, la plus patriarcale possible; les

  l            sont aussi les leurs. Après ce repas, auquel la com-       i:
              munauté n'est point admise, je donne un crucifix à          l
               la nouvelle mariée ou plutôt aux deux époux; je leur
  1            dis de lui donner une place d 'honneur dans leur
              maison, de le regarder souvent. Pauvres enfants, ils
  j            se croient maintenant tirés de peine; il leur semble
               entrer dans une ère nouvelle; c'est maintenant             1
               surtout qu'ils auront besoin de regarder la croix,
               pour que leurs OOlurs soient forts. Chère cousine,
               vous allez me dire que je snis bien bavard, peut-être
               allez-vous'pousser la malice jusqu'à dire que j'ai une
               langue de femme, car ma conversation est vraiment
               longue et variée surtout. Vous êtes heureuse qu'il
               me faut écrire ce que je dis, car vous n'auriez pas
               fini de sitôt de m'écouter.
                   1 Lettre à une couBine. _ St.Albert, le 15 décembre 1874.
               -  (Série: Copies-Iettres, v. 25. Postulation. Rome).
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