Page 38 - monseigneur

38 MONBE[(}NEUB GBANDIN l'DUS PARLB ••.

d'aucun de vous, tandis que c'est la mienne et per-
sonne ne me complimente. Les voilà tous bien intri-
gués, n'osant trop me questionner. Voilà trente·neuf
ans ce soir, leur dis-je, que je fais partie de la Con-
grégation, car voilà trente-neuf ans ce soir que j'ai
commencé mon noviciat. Ces chers frères ont paru
gênés, ne sachant comment mettre d'accord mon
entrée au Noviciat avec ces petits martyrs. Quand
je leur dis que, le premier janvier prochain, il y
aurait trente-huit ans que j'ai le bonheur d'être oblat,
ils parurent plus à l'aise. Tous ces anniversaires
nous font comprendre qu'en effet nous approchons
du bout de la fin. Le 8 février prochain je com-
mencerai, si je vais jusque là, ma soixante-troisième
année; je n'aurais jamais supposé vivre si long-
temps. Cependant ma santé est moins mauvaise
qu'elle était il y a trente ans; je suis moins fort
'Cependant; il me serait difficile de marcher à la ra-
quette. Je manque par les bases et par le sommst;
mes jambes vont moins vite et sont souvent fati-
guées; mes yeux, mes oreilles, mes dents semblent
fatigués de me servir; la têts va finir par être mau-
vaise. Cependant je n'ai pas lieu de me plaindre.
Puisse ta santé se .conserver longtemps 1 puisse le
Ssigneur t'accordsr encore longue et saints vie et le
paradis après.

CLOPIN·CLOPANT SUR LE I:HEMIN DU I:IEt 1
J'ai l'habitude de te souhaiter la bonne annés
en même temps que ta fête. J'ai été tellement oooupé
aujourd'hui et toute la semaine, que j'avais résolu
1 Lettre ~ la lK1!Ur Mélanie. _ St-Albert. le 80 d6eombre
189&.-CFG

1