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SECTION SPÉCIALE : LES CONTES ET LÉGENDES DE L’ONTARIO FRANÇAIS

dans les territoires indiens du
Nouveau-Monde. Par exemple,
les 73 volumes des Relations des
Jésuites sont parmi les sources
les plus précieuses en études
ethnologiques des Autochtones
et de la Première Nation
Nipissing avant la Conquête
britannique de la Nouvelle-France.
Malheureusement, les Jésuites
n’ont rien écrit au sujet de ladite
pierre tombale, mais ils ont
toutefois témoigné et documenté
un bon nombre d’événements
spectaculaires et tragiques au lac
Nipissing. Par exemple, ils ont
documenté la grande célébration
autochtone de la fête des Morts
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au lac , ainsi que les conflits
impliquant la Première Nation
Nipissing. Les Jésuites ont aussi
documenté la guerre iroquoise
– dont ils ont beaucoup souffert
– qui a engendré la destruction
Copie de la page titre des Relations des Jésuites. Libre de droits d’auteur. d’un allié vital des Nipissings en
1649-1650 : les Hurons. Ensuite
C’est pourquoi Le mystère de lac Nipissing. Le premier à avoir durant l’hiver 1650, les Iroquois
Beaucage ne décrit pas la traite des exploré le lac était le récollet Joseph attaquèrent le lac Nipissing. Le
fourrures comme activité centrale Le Caron en 1615, réussissant père Ragueneau raconte que les
de la communauté de Beaucage et même à devancer l’exploration du Nipissings ont été massacrés :
des Premières Nations. Pépère Cam célèbre Samuel de Champlain de
n’évoque qu’une seule fois le nom plusieurs jours. Nipissiriniens, peuple de la langue
du poste de traite des fourrures qui algonquine, avaient été tout
a réellement existé au lac Nipissing, La décision de Pépère Cam nouvellement massacrés dans leur lac,
le fort La Ronde . Par contre, il de souligner l’importance des de quarante lieues de contour, lequel
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choisit le père missionnaire Hébert missionnaires et du clergé autrefois j’avais vu habité quasi tout le
comme personnage central de la catholique au lac Nipissing illustre long de ses côtes, et lequel maintenant
communauté de la mission du bien la partie la plus lointaine et n’est plus rien qu’une solitude .
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Saint-Esprit. Cette dernière était moins connue de l’histoire du
une vraie mission fondée en 1640 lac. Les missionnaires français Par la suite, les Nipissings
près de Beaucage par les jésuites sont probablement les meilleurs décidèrent d’abandonner le lac,
Charles Raymbault et Claude candidats à l’origine de cette obligeant ainsi la mission du Saint-
Pijart, bien avant la légende et mystérieuse pierre tombale. De Esprit à faire de même. Vingt ans
l’histoire recensée par Pépère plus, bien avant les chemins plus tard, le père Allouez retrouva
Cam. D’ailleurs, ces missionnaires de fer et les colons, ce sont les
étaient loin d’être les premiers missionnaires et le clergé qui ont 10 En 1641, les Nipissings ont organisé une
clercs catholiques à fréquenter le été les premiers occidentaux ou les fête des Morts de trois jours et deux nuits
premières institutions à occuper qui a accueilli des milliers d’Autochtones de
la région du lac Nipissing. De diverses nations, à laquelle ont assisté des
9 Pour plus d’information archéologique à Jésuites qui ont documenté l’événement
ce sujet, veuillez lire : David A. Robertson plus, les missionnaires jésuites ont (Relations des Jésuites : 1643, vol. 23,
et al. (1997). Among Marshes and Gneiss laissé une abondance d’écrits qui pp. 209-221, Charles Garnier).
Mounds: The Archeology of La Vase Island, racontent leur longue expérience 11 Relation des Jésuites: 1650, vol. 26, Paul
Ontario Archeology, n . 64. Ragueneau.
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