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SECTION SPÉCIALE – PANDÉMIE
Les cimetières de
Bytown et d’Ottawa,
lieux d’inhumation des
victimes de pandémies
Jean Yves Pelletier
Jean Yves Pelletier a été Les résidents d’Ottawa connaissent l’existence des cimetières Notre-Dame et
responsable du développement
culturel (patrimoine) auprès Beechwood, ouverts en 1872 et en 1873 respectivement. Peu savent toutefois que
de la Ville d’Ottawa de 2014 la ville compte également plusieurs endroits non identifiés qui ont servi de premiers
à 2019. Il s’intéresse aux
cimetières depuis une vingtaine cimetières à Bytown. Compte tenu des procédures d’exhumation chaotiques lorsque
d’années et il a coordonné ces cimetières ont été déménagés, les restes de bien des individus sont demeurés
les activités du Mois de
l’archéologie à Ottawa. au lieu d’enterrement original, à l’insu de la plupart des Ottaviens d’aujourd’hui.
Cimetière de Barrack Hill
(1827-1845)
Le premier cimetière public de
Bytown, Barrack Hill, occupait un
lot de deux acres sur un terrain
délimité aux alentours des rues
Sparks, Elgin, Albert, Queen et
Metcalfe. Utilisé de 1827 à 1845
environ, ce cimetière avait été
établi par le lieutenant-colonel
John By, l’ingénieur royal qui a
supervisé la construction du canal
Rideau.
Les personnes inhumées là
comptaient parmi les premiers
habitants de Bytown, qui
deviendra plus tard la capitale
nationale. Barrack Hill était le
lieu de repos de personnes de
toutes les strates de la société,
principalement de religion
anglicane, presbytérienne et
catholique. Le taux de mortalité
chez les résidents de tous
âges était relativement élevé
en raison d’épidémies de
diphtérie, de malaria et d’autres
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