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212          GOUVERNEMENT-ADMINISTRATION


                                  IL-INSTRUCTION PUBLIQUE.

                 a). Historique.-Pour des raisons qu'il serait trop long d'énumérer
            ici, ce n'est qu'en 1846 que le Bas-Canada a été doté d'une organisation
            scolaire qui fût convenable à la majorité de sa population, comme
            aujourd'hui, française et catholique.
                 C'est à dater du système d'écoles confessionnelles (1846), que les
            écoles primaires se multiplièrent sur tout le territoire du Bas-Canada.
            Jusque-là (depuis 1760), les évêques catholiques et le clergé, les quelques
            communautés religieuses de l'époque et les instituteurs laïques ouvrirent
            des écoles primaires qui répandirent un peu partout l'instruction élé-
            mentaire.   Et, grâce au clergé, et aux collèges classiques de Québec, de
             Montréal, de Nicolet, de Saint-Hyacinthe, de Sainte-Thérèse, de Cham-
            bly (1), de Sainte-Anne-de-Lapocatière, de l'Assomption, de Sainte-
             Marie (des Jésuites), le flambeau de la science et des lettres ne cessa un
             seul instant d'éclairer la marche du peuple canadien-français.
                 Les collèges McGill et Bishop rendirent aussi de grands services
            à la population protestante.
                 La loi de 1846 fut le véritable point de départ du développement de
             l'instruction primaire en notre province.  Cette année-là, les municipa-
             lités scolaires furent érigées et les commissions scolaires instituées. Depuis
             cette date, la loi de l'éducation a subi bien des réformes, suivant les
             besoins du temps, mais les grandes lignes sont restées.
                 En 1842, le premier Surintendant de l'Instruction publique, pour le
             Bas-Canada, M. le Dr. Meilleur, fut nommé.
                 Peu après, les associations d'instituteurs étaient fondées et une loi
             de retraite était établie en 1856.  Cette loi de retraite des instituteurs
             fut abrogée et remplacée par celle de 1880, encore en vigueur, bien que
             considérablement modifiée en 1899.
                 D'après les lois de 1844 et 1846, deux bureaux d'examinateurs
             avaient été organisés, à Québec et à Montréal, devant l'un desquels les
             instituteurs devaient subir un examen avant de pouvoir enseigner; six
             autres bureaux furent établis en 1853 pour les districts de Gaspé,
             Kamouraska, Trois-Rivières, Saint-François et Outaouais. Ces bureaux,
             augmentés en nombre et quelque peu modifiés, furent maintenus jusqu'en
             1898, alors qu'un seul bureau pour tous les catholiques de la province
             fut établi. C'est le Bureau central actuel, qui, 'depuis bientôt vingt ans,
             rend de précieux services à la province.
                 Il y a aussi un bureau central d'examinateurs pour les protestants.
                 Puis successivement furent établis: 1852, les premiers inspecteurs
             d'écoles (2);  1857, les écoles normales Jacques-Cartier (à Montréal),
             Laval (à Québec), pourles catholiques, et McGill (à Montreal), pour les
             protestants (3); en 1859, le Conseil de l'Instruction publique. En 1875,

                  (1) Fondé en 1825.  D'abord classique, ce collège ne donne, depuis longtemps, qu'une éducation
             primaire.
                  (2) C'est en 1854, Que fut inaugurée l'Université Laval.
                  (3) Cette dernière s'effaça en 1906, et fut annexée au Collège MacDonald, de Sainte-Anne-de-
             Bellevue, Qui est sous le contrÔle de l'Université McGill.
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