Page 126 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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DESCRIPTION DE LA PROVINCE                           111

       Une énumération succincte de nos principaux Mammifères, de nos
  principaux Oiseaux, de nos principaux Poissons, suffira à notre dessein
  et montrera, comme en un tableau d'ensemble, quelle est la richesse
  zoologique de la province de Québec.

                      l.-Nos principaux mammifères.

       Notre pays est à juste titre renommé pour les ressources qu'il offre
  à l'amateur de la grande chasse, aussi bien qu'à l'industriel qui veut
  avant tout exploiter notre faune pour en tirer des bénéfices.   Et cette
  grande chasse s'exerce soit dans les eaux, soit sur terre.
       Dans les eaux, d'abord, voici la grande BALEINE, nombreuse dans la
  baie d'Hudson et sur le côté océanique, qui entre parfois dans le golfe
  Saint-Laurent et remonte même le fleuve jusqu'à Tadoussac.         Voici
  le MARSOUIN BLANC, qui abonde dans le Saint-Laurent et la rivière
  Saguenay, et quelquefois se rend jusqu'à Québec.     Voici les PHOQUES,
  qui fréquentent surtout le golfe et la partie inférieure du fleuve.
    -  Sur terre, ce sont les cervidés que le sportsman recherche particu-
  lièrement.   Parfois il rencontre encore l'ÉLAN (orignal), le plus grand de
  nos animaux sauvages, atteignant jusqu'à huit pieds de hauteur.    -Mais
  c'est le RENNE (caribou) qui est particulièrement abondant dans tout le
  pays.   En ces dernières années, notre faune s'est enrichie du RENNE DE
  LAPONIE, que l'on a introduit et acclimaté sur la côte du Labrador.
  Quant au CHEVREUIL, le plus gracieux de nos animaux de chasse, il
  habite aujourd'hui non seulement la partie méridionale du pays, mais il a
  passé le fleuve depuis plus d'une décade et s'est répandu dans le Nord.
  LE LOUP, lui aussi, a agrandi son domaine depuis quelques années,
  et se rencontre maintenant dans toute la Province.-Dans la région
  arctique existe l'OURS BLANC, et, dans le reste de la Province, l'OURS
  NOIR.
       Mais nos mammifères sauvages ont une valeur économique qui
  i'emporte de beaucoup sur les jouissances cynégétiques que l'on en peut
  tirer.  Ils fournissent bien quelques ressources au point de vue alimen-
  taire, au moins quelques-uns d'entre eux, qui sont: l'ORIGNAL, le CARIBOU
  le CHEVREUIL, et surtout l'humble LIEVRE, qui fourmille dans tous les
  fourrés.  Toutefois c'est à titre d'animaux à fourrures qu'ils sont l'objet
  d'un grand intérêt.
       De fait notre pays est justement célèbre pour la quantité et la
  qualité des fourrures qu'il fournit au commerce, à l'industrie et surtout
  à la mode.   A ce point de vue, on peut mentionner l'ORIGNAL, le CARI-
  BOU, le CHEVREUIL, la BELETTE, le LOUP, le LYNX (loup-cenrier), le. PHO-
  QUE (loup-marin), l'oNDATRA (rat-musqué), le RATON (chat sauvage),
  dont l'on utilise la peau, même sur une grande échelle pour quelques-uns,
  (caribou, belette, ours, lynx, phoque, rat-musqué, chat s1tuvage). Mais
  d'autres de nos mammifères fournissent des fourrures dont la richesse est
  appréciée sur les grands marchés de l'univers.  Le CASTOR et la LOUTRE,
  "piqués" ou à l'état naturel, et le VISON commandent aujourd'hui des
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