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106 DESCRIPTION DE LA PROVINCE
,s'étend la vaste plaine désignée sous le nom de "basses terres du Saint-
Laurent". Cette plaine s'élargit à mesure qu'elle s'éloigne de la ville
de Québec dans la direction de l'ouest, et c'est sur elle que se sont établis
la plupart des habitants de la province. Dans sa partie occidentale le
sous-sol de cette vaste région est constitué principalement de couches de
roches sédimentaires de la période paléozoïque. Le sol très fertile qui le
recouvre est formé en grande partie d'alluvions déposées par la mer
qui s'étendait sur elle à la fin de la période glaciaire.
ACTION GLACIAIRE ET SUBMERsION:-La période glaciaire a laissé
de nombreux signes bien évidents de l'action qu'ell,e a exercée sur la
province. Cette période qui, avec la submersion subséquente, a dû
se prolonger durant plusieurs centaines de mille ans, a exercé partout
une grande influence sur les modifications survenues dans la nature de la
surface du sol. Sur les hautes terres laurentiennes, la chose est à remar-
quer dans les immenses dépôts d'argile et de sable, les amas de débris qui
fréquemment servent à retenir les eaux de milliers de petits lacs et
d'étangs, ainsi que dans les changements qu'a, en général, subis le cours des
rivières dans cette région. Ces rivières sont presque toutes "jeunes",
comme le démontre le grand nombre de rapides et de cascades que forme
leur course sur des rochers stratifiés. Dans les basses terres du Saint-
Laurent la période glaciaire et la submersion qui en a été la suite ont
laissé des marques de leur passage dans l'épaisseur uniforme du sol et
dans de nombreuses trainées de blocs erratiques; tandis que les cailloux
roulés, les oesars et d'autres marques du genre témoignent du même fait
dans la région des Apalaches. Au point de vue économique les effets
de la période ont une importance particulière dans les hautes terres
laurentiennes, tout d'abord d'une façon positive, en ce qu'ils rendent
possible le maintien d'immenses réserves de force hydraulique, et néga-
tivement ensuite, en couvrant d'immenses espaces d'un sol mince sur
lequel est venue une végétation forestière de grande valeur, mais qui,
une fois déboisé, s'est trouvé impropre à l'agriculture. (Feu l'abbé
Laflamme et autres).
HYDROGRAPHIE.-Le fleuve Saint-Laurent est la grande artère de la
pr'1vince. Il prend sa source dans l'Etat de Minnesota, et, à compter de
la tête de cette source (la rivière Saint-Louis), en passant par les Grands
Lacs et suivant sa course jusqu'au cap de Gaspé, il traverse une distance
de 2,100 milles. La marée se fait sentir dans le Saint-Laurent jusqu'à
Trois-Rivières; et, à Québec, les hautes marées du printemps atteignent
dix-huit pieds. Entre Montréal et Sorel (46 milles) la largeur moyenne
du fleuve est d'un mille et trois quarts. En aval de Sorel, le fleuve s'élar-
git et forme cette nappe désignée sous le nom de Lac Saint-Pierre,
mesurant vingt milles de longueur et neuf de largeur. La partie la plus
étroite du Saint-Laurent se trouve au Cap Diamant, à Québec, où sa
largeur est de trois quarts de mille. A l'extrémité inférieure de l'Ile
d'Orléans (en aval de Québec) il mesure onze milles d'une rive à l'autre;
et l:'i où se trouve son véritable estuaire il atteint cent milles de largeur.
A la ligne qui sépare les provinces d'Ontario et de Québec, le Saint-Lau-