Page 125 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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110 DESCRIPTION DE LA PROVINCE
Dans l'intérieur, on trouve des' dépôts de marnes, de sables et de
graviers.
Dans la Beauce et les comtés voisins existent des alluvions aurifères
dont on a reconnu la grande richesse.
Les roches éruptives qui traversent ces terrains forment au sud du
Saint-Laurent des montagnes peu élevées. Le granite gris et blanc
couvre de grandes surfaces, notamment dans les comtés de Compton
et de Stanstead, où il est exploité depuis longtmeps: les villes de Sher-
brooke, de Québec et de Montréal, etc., tirent de cette source quelques-
un~ de leurs matériaux de construction.
Les roches diorite, dolérite, trachyte, forment les montagnes de
Yamaska, Johnston, Rougemont, Montarville, Montréal, Rigaud,
Brome et Shefford.
Les granites et les syénites accompagnent les roches laurentiennes
dans Argenteuil, Joliette, etc., et en plusieurs points de la côte Nord du
fleuve et du golfe Saint-Laurent.
C.-LA FAUNE
PAR L'ABBÉ v. A. HUARD
Conservateur du Musée de l' Instruction publique
C'est dans la zone tempérée que l'on compte le plus de représen-
tants du règne animal. Cela est dû soit à la plus grande variété des ressour-
ces de tout genre qui s'y trouvent, soit aux conditions climatériques plus
modérées qui y règnent, soit enfin à ce que-les délimitations des zones
géographiques n'étant pas définies comme les frontières des Etats,-il
y a pour ainsi dire empiétement sur son territoire, de la faune des zones
qui l'avoisinent. Pour ce qui est de la province de Québec, située dans
la zone tempérée, elle atteint même les régions arctiques, et il faut s'at-
tendre à trouver dans sa faune jusqu'à des espèces animales de l'extrême
Nord. D'autre part, elle possède un système d'eaux douces d'un déve-
loppement très considérable, et une partie de ses côtes orientales et
septentrionales sont baignées par les eaux de l'océan; et cela lui promet
une faune aquatique et une faune maritime d'une grande variété et d'une
grande richesse. La présente étude fera voir que la réalité répond tout
à fait à ces prévisions.
Le point de vue économique, plutôt que le point de vue strictement
scientifique, étant celui qui doit ici retenir l'attention, nous laissons de
coté des régions entières du règne animal qui existe dans la province de
Québec, intéressantes sans doute, et au plus haut degré, pour le natu-
raliste, mais qui n'ont qu'une faible importance pour l'utilité générale.
Ce que nous voulons, par exemple, signaler ici, eh passant, c'est que,
il n'existe dans la faune de notre pays aucun animal dont la morsure ou
la piqûre soit dangereusement venimeuse.