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DESCRIPTION DE LA PROVINCE                           103
     séparant, comme il le fait, les deux régions montagneuses du nord et du
     sud, si différentes l'une de l'autre.  Il traverse aussi la grande plaine
     du centre.
         CARACTÉRISTIQUES DE LA CÔTE:-Les côtes du nord et de l'ouest
     de la province sont entourées de glaces durant la plus grande partie de
    l'année; et l'approche de la baie James par terre, au moyen d'une voie
    ferrée, est seule capable de leur donner de l'importance.    D'un autre
    côté, les bords du golfe et du fleuve Saint-Laurent présentent des carac-
    tères physiques fort intéressants et d'une grande valeur.  Du côté nord
    du golfe, sur une étendue de plusieurs milles dans l'estuaire et le fleuve,
    les soulèvements de rochers de formation laurentienne sont plus ou moins
    nombreux et atteignent des hauteurs considérables, à partir du bord de
    l'eau; et la ligne de la côte, dentelée de nombreuses baies, accuse ainsi,'
    d'une manière générale, les premiers contours du front irrégulièrement
    élevé de cette formation pierreuse.  Sur la rive sud les lignes de la côte
    sont plus régulières et suivies, laissant voir, pour la plupart, le parallé-
    lisme plus marqué que la nature a apporté dans la formation de la
    chaîne des monts Apalaches.      Nombreux sont les indices d'affaisse-
    ments et de soulèvements qui, aux temps géologiques, sont survenus
    dans cette partie du continent et que, à vrai dire, l'on trouve partout
    dans la province.   Un affaissement très considérable s'est produit à
    la fin de la période glaciaire, comme le démontre le fait que des couches
    de coquillages marins ont été découverts près de Mont Royal (Mont-
    réal), à plus de six cents pieds au-dessus du niveau actuel de la mer,
    ainsi que nombre d'autres dépôts sédimentaires dont nous reparlerons
    plus loin.  L'exhaussement qui s'est produit subséquemment a dû se
    faire d'une manière relativement rapide; et le plus récent mouvement
    en ce sens est, apparemment, celui qu'accuse la ligne de rivage Micmac
    dont l'altitude (vingt pieds), près· de la ville de Québec, est presque
    exactement la même trois cents milles plus bas dans l'estuaire.     "Ce
    dernier soulèvement de la côte dans le bas du Saint-Laurent s'est fait
    d'une manière parfaitement uniforme".    (J.-W. Goldthwait).   Le même
    auteur déclare que, d'après ce que l'on peut voir, il n'y a aucun moyen
    d'établir si l'appareil littoral micmac continue encore à s'élever de la
    mer, s'il reste stationnaire ou s'il s'affaisse insensiblement. "En général,
    les faits qui ont été récemment observés sur les côtes du Nouveau-
    Brunswick et de la Nouvelle-Angleterre indiqueraient que le sol n'a subi
    aucun changement dans le cours des derniers cinq mille ans".        Par
    ailleurs, le mouvement qui se produit du côté sud de la péninsule gas-
    pésienne est un mouvement d'affaissement.        Un gradin submergé,
    d'une largeur de plusieurs milles, entoure les côtes de cette péninsule,
    qui offrent un coup d'œil charmant et ont, en maints endroits, un carac-
    tère de solennelle grandeur.
        OROGRAPHIE:-Les montagnes de la province sont classées en trois
    groupes distincts l'un de l'autre par leur caractère, leur histoire géologique
    et leur position géographique.  On les désigne respectivement sous les
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