Page 9 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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& MARIA CHAPDELAINE 53
à Amos avec tous ses marmots, après un voyage que
j'imagine assez mouvementé.
Ses deux garçons aînés l'avaient précédée et ils avaient
acheté de l'agent des Terres publiques, moyennant la
somme de trois sous l'acre, deux cents acres de terre en
bois debout : ce sont les lots 45 et 46 du neuvième rang
du canton de Figuery, dans b paroisse de Sainte8Thérèse
d'Amos. Un peu plus tard, Madame Croteau devait se
porter acquéreur du lot 44, en sorte que le domaine familial
a aujourd'hui une superficie de trois cents acres.
Le choix d'un lot, c'eSt indiscutablement l'une des
choses les plus importantes pour le colon et dont peut
dépendre tout son avenir. S'il se laisse entraîner par des
considérations étrangères à la terre, si, par exemple, il
choisit, un lot d'une valeur agricole douteuse parce qu'il
est mieux boisé qu'un autre, il s'expose à de sérieuses
déceptions, lorsque le moment sera venu de vivre de la
terre et non du bois. Soit inStinct personnel, soit conseil
judicieux, les garçons Croteau avaient fait un choix irré-
prochable, et ils n'eurent d'autre préoccupation que la
qualité du sol. L'avenir devait bientôt prouver qu'ils
avaient eu parfaitement raison.
Mais ce n'e& pas tout que de posséder des lots :
il importe surtout de les mettre en valeur, et le colon ne
peut mettre ses lots en valeur que par une série d'opéra-
tions souvent pénibles.
Il faut d'abord serper, c'est-;,dire enlever tous les
arbres et arbu&es qui n'ont aucune valeur commerciale.
Ensuite, il faut couper les arbres et sortir de la forêt tous
ceux qui peuvent être utilisés en bois de con&ruAion
ou en bois-à pulpe : tel eSt le premier gagne-pain du pion,
nier, Après, il faudra ramasser tous les nombreux dé-
chets et en faire des tas auxquels, plus tard, on mettra
le feu dans un moment favorable. Nos colons disent
page doux