Page 96 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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CHAPITRE SEPTIEME
Je bénis le soleil, je bénis la lune et
les astres qui étoilent le ciel. Je bénis
aussi les petits oiseaux qui gazouillent
dans l'air.
HENRY HEINE.
Le manozr d'Haberville
Le manoir d'Haberville était situé au pied d'un cap qui
couvrait une lisière de neuf arpents du domaine seigneurial,
au sud du chemin du Roi. Ce cap ou promontoire, d'environ
cent pieds de hauteur, était d'un aspect très pittoresque; sa
cime, couverte de bois résineux conservant sa verdure même
durant l'hiver, consolait le regard du spectacle attristant
qu'offre, pendant cette saison, la campagne revêtue de son
linceul hyperboréen. Ces pruches, ces épinettes, ces pins,
ces sapins toujours verts, reposaient l'œil attristé pendant six
mois, à la vue des arbres moins favorisés par la nature qui,
dépouillés de leurs feuilles, couvraient le versant et le pied
de ce promontoire. Jules d'Haberville comparait souvent ces
arbres à la tête d'émeraude, bravant, du haut de cette cime
altière, les rigueurs des plus rudes saisons, aux grands et
puissants de la terre qui ne perdent rien de leurs jouissances,
tandis que le pauvre grelotte sous leurs pieds.
On aurait pu croire que le pinceau d'un Claude Lorrain se
serait plu à orner le flanc et le pied de ce cap, tant était gran-
de la variété des arbres qui semblaient s'être donné rendez·
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