Page 303 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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quelques hardis jeunes gens allèrent décrocher, pendant la
                                          Jluit, ÙJ Corriveau avec sa cage, et allèreBt la déposer dans
                                          la terre à un bout du cimetière, en dehors de l'enclos.
                                            Cette disparition mystérieuse, et les récits de ceux qui
                                          avaient entendu, la nuit, grincer les crochets de fer de la
                                          cage et cliqueter les ossements, ont fait passer la Co"iveau
                                          dans le domaine de la légende.
                                            Après l'incendie de l'église de la Pointe-Lévis, en 1830,
                                          on agrandit le cimetière; ce fut ainsi que la cage s'y trouva
                                          rllnfermée, et qu'elle y fut retrouvée en 1850, par le fos-
                                          soyeur. La cage, qui ne contenait plus que l'os d'une jambe.
                                          était construite de gros fer feuillard. Elle imitait la forme
                                          bumaine, ayant des bras et des jambes, et une boîte ronde
                                          pour la tête. Elle était bien conservée et fut déposée dans les
                                          caveaux de la sacristie. Cette cage fut enlevée secrètement,
                                          quelque temps après, et exposée comme curiosité à Québec.
                                          puis vendue au musée Barnum, à New-York, où on doit en-
                                          CI)re la voir.








                                                        CHAPITRE CINQUIEME



                                            (a) Un îlot dont il existe encore quelques restes, mais plus
                                          près du moulin à scie, couronnait le sommet de la chute
                                          cle Saint·Thomas, pendant mon enfance. On l'abordait quand
                                          le~ eaux étaient basses, soit en passant sur la chaussée même
                                          du moulin, soit en traversant dans un petit canot les eaux
                                          profondes de l'écluse. Pendant les fréquentes visites que ma
                                          famille faisait au seigneur Jean-Baptiste Couillard de l'Epi-
                                          nay, son fils et moi faisions des excursions fréquentes sur
                                         l'îl,)t, où nous avions construit une petite cabane avec les
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