Page 253 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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il ~'agit d'offrir un coup à ses amis, et encore moins. comme
son défunt père, quand il faut l'avaler lui-même.
-- Notre jeune maître, répondit José en mettant sous son
br~s l'assiette vide, pour serrer la main que lui présentait
Arl:hé, a toujours le petit mot pour rire; mais M. de Locheill
sait: bien que s'il ne me restait qu'un verre d'eau-de-vie, je le
lui offrirais de grand cœur, plutôt que de le boire moi.
même. Quant à mon pauvre défunt père, c'était un homme
rallgé: tant de coups par jour et rien de plus. Je ne parle
pa~ des noces et des festins: il savait vivre avec le monde et
fai~iait des petites échappées de temps en temps, le digne
homme 1 Tout ce que je puis dire, c'est qu'il ne recevait pas
ses amis la bouteille sous la table.
Goldsmith, dans son petit chef-d'œuvre «The Vicar of
Wl:.kefield,» fait dire au bon curé: 1 can't say whether we
had more wit amongst us as than usual; but 1 am certain
we had more laughing, which answered the end as weil.
e Je ne sais si nous eûmes plus d'esprit que de coutume;
e mais nous rîmes davantage, ce qui revient au même. lt
On peut en dire autant des convives à cette réunion, où ré-
gnll cette bonne gaieté française qui disparaît, hélas 1 gra-
duellement «dans ces jours dégénérés, lt comme dirait Ho-
mère.
.- Mon cher voisin, dit M. d'Haberville au capitaine des
ECllrs, si ta petite déconvenue avec le général Murray ne t'a
pa~ coupé le sifflet pour toujours, donne le bon exemple en
nous chantant une chanson.
•- Mais, en effet, répliqua Arché, j'ai entendu dire que
vous aviez eu beaucoup de peine à vous retirer des griffes
de notre bourreau de général, mais j'en ignore les détails.
•- Quand j'y pense, mon ami, dit M. des Ecors, j'éprouve
dans la région des bronches une certaine sensation qui
m'étrangle. Je n'ai pourtant pas lieu de trop me plaindre, car
le général fit les choses en conscience à mon égard: au lieu
de commencer par me faire pendre, il en vint à la sage
conclusion qu'il était plus régulier de faire d'abord le procès
à l'accusé, et de ne le mettre à mort que sur conviction. Le
sort du malheureux meunier Nadeau, dont je partageais la
pri~ion, accusé du même crime d'avoir fourni des vivres à
l'armée française, et dont il ne fit le procès qu'après l'avoir
fail exécuter; la triste fin de cet homme respectable, dont il
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