Page 87 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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  1             autant de personnes mortes.  Pour un adulte, une fane lumiè·
                                                     Les voies de communi·
                re; pour un enfant, une perire flamme.
                carion étant assez rares, même l'été, et entièrement interceptées
                pendant l'hiver, l'homme, toujours ingénieux, y a suppléé par
                un moyen très simple.
  ,               Les mêmes signaux, coneinua mon oncle Raoul, sone connus
                de tous les marins, qui s'en servent dans les naufrages pour
                communiquer leur détresse.  Pas plus rard que l'année derniè-
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                re, cinq de nos meilleurs chasseurs seraient morts de faim sur la
  !             batture aux Loups-Marins sans cette connaissance.  Vers le
                milieu de mars, il se fit un changement si subit qu'on dut croire
                au prinremps.  En effet, les glaces disparurent du fleuve, et les
                outardes, les oies sauvages, les canards, firent en grand nombre
                leur apparition.  Cinq de nos chasseurs, bien munis de provi-
                sions (car le climat est traitre au Canada), partent donc pour la
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  i             batture; mais les ourardes Sonr en si grande abondance qu'ils
                laissent leurs vivres dans le canot, qu'ils amarrent avec assez de
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                négligence vis-à-vis de la cabane, pour courir prendre leurs
                stations dans le chenal où ils doivent commencer par se percer
                avant le reflux de la marée.  On appelle, comme vous devez le
                savoir, se percer, creuser une fosse dans la vase, d'environ trois à
                quatre pieds de profondeur, où le chasseur sc blottit pour
                surprendre le gibier, qui est très méfiant, surtout routarde et
                l'oie sauvage.  C'est une chasse de misère, car vous restez
                souvent accroupi sept à huit heures de suite dans ces trous, en
                compagnie de votre chien.  L'occupation ne manque pas d'ail-
                leurs pour tuer Je temps, car il vous faut dans certains endtoits
                vider continuellement l'eau bourbeuse qui menace de vous
                submerger.
                  Néanmoins tout était prêt et nos chasseurs s'attendaient à
                être amplement récompensés de leurs peines à la marée mon-
                tante, quand il s'éleva tout à coup une tempête épouvantable.
                La neige, poussée par le vent, était d'une abondance à ne pas
                voir le gibier à trois brasses du chasseur.  Nos gens, après avoir
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